Nouvelles

Lorsque le système immunitaire attaque le corps, ce chercheur trouve de nouvelles solutions


le 16 novembre 2016



Le Dr Harold Atkins a découvert que la reprogrammation du système immunitaire de patients ayant certaines maladies auto-immunes pouvait mener à une rémission à long terme, ce qui lui a valu le prix du chercheur de l’année à L’Hôpital d’Ottawa.

Une peinture de cellules souches faite par un enfant décore les murs du bureau du Dr Harold Atkins. L’hommage convient parfaitement à ce pionnier du traitement de maladies auto-immunes par cellules souches, qui a récolté la gratitude de patients aux quatre coins du pays.

Pendant son enfance dans un quartier de l’ouest d’Ottawa, le Dr Atkins rêvait de devenir architecte. Cependant, un projet de biologie sur le système immunitaire réalisé au secondaire lui a donné la piqûre de la médecine. Aujourd’hui, ce médecin spécialisé en greffe de cellules souches et scientifique à L’Hôpital d’Ottawa est architecte à sa façon : il rebâtit le système immunitaire de ses patients de A à Z.

Le Dr Atkins a reçu le prix Chrétien du chercheur de l’année lors du Gala de L’Hôpital d’Ottawa le 5 novembre.

Il y a 19 ans, beaucoup étaient sceptiques lorsque lui et le Dr Mark Freeman ont proposé d’utiliser des cellules souches pour reprogrammer le système immunitaire et mettre un frein à la progression de la sclérose en plaques. Des versions moins intenses du traitement avaient certes été mises à l’essai auparavant, mais elles n’avaient pas complètement empêché le système immunitaire de poursuivre ses ravages au cerveau.

Après avoir suivi attentivement pendant des années 24 patients atteints d’une forme très agressive de sclérose en plaques, ils ont enfin pu confirmer leur hypothèse. Publiée dans The Lancet, leur étude montre que l’intervention risquée a complètement mis fin au dommage causé par le système immunitaire dans le cerveau et, par conséquent, aux crises provoquées par la maladie. De plus, chez la majorité des patients, les incapacités dues à la maladie se sont stabilisées, et certains ont même recouvré des capacités.

« C’est extraordinaire », affirme le Dr Atkins, qui est aussi professeur agrégé à l’Université d’Ottawa. « Je suis resté en contact avec beaucoup de ces patients, et l’une d’eux est même devenue ma collègue. J’ai toujours l’impression que c’est un miracle, car lorsque je les vois aujourd’hui, je peine à me rappeler leur état avant le traitement. »

L’étude sur la sclérose en plaques a reçu des éloges du monde entier, mais le Dr Atkins est aussi fier d’être le premier à mettre ce traitement à profit pour deux maladies auto-immunes rares.

« Nous n’étions pas les premiers à mettre cette intervention à l’essai pour la sclérose en plaques, mais nous étions des pionniers pour la myasthénie grave et le syndrome de la personne raide, affirme-t-il. L’emploi de cellules souches a permis une rémission durable chez des patients atteints de ces maladies potentiellement mortelles. »

Le Dr Atkins a aidé L’Hôpital d’Ottawa à devenir un chef de file de la greffe de cellules souches pour les patients qui ont des maladies auto-immunes difficiles à gérer. Son équipe reçoit de nombreuses demandes, mais seuls les patients ayant une recommandation appropriée d’un spécialiste canadien sont admissibles.

Son prochain projet consiste à déterminer si la régénération d’un système immunitaire plus tolérant pourrait faire en sorte que les greffés du foie ne soient plus obligés de prendre des immunosuppresseurs à vie. Ces travaux l’aideront à comprendre de quelles manières le système immunitaire opère au sein de l’organe.

« Pour beaucoup de maladies, les traitements sont loin d’être optimaux, dit-il. Nos recherches montrent que nous pouvons utiliser des outils existants pour traiter des maladies de façons qui, auparavant, nous semblaient inimaginables. »

L’essai sur la sclérose en plaques a été financé par la Société canadienne de la sclérose en plaques et la Fondation pour la recherche scientifique sur la sclérose en plaques qui lui est affiliée. Il a aussi reçu l’appui de la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa, du Département de médecine de L’Hôpital d’Ottawa et de la Société canadienne du sang. De plus, le Dr Atkins est affilié au Réseau de cellules souches, à l’Institut ontarien de médecine régénératrice et à l’Institut de recherche sur le cerveau de l’Université d’Ottawa.

L’Hôpital d’Ottawa : Inspiré par la recherche. Guidé par la compassion.


L’Hôpital d’Ottawa est l’un des plus importants hôpitaux d’enseignement et de recherche au Canada. Il est doté de plus de 1 100 lits, d’un effectif de quelque 12 000 personnes et d’un budget annuel d’environ 1,2 milliard de dollars. L’enseignement et la recherche étant au cœur de nos activités, nous possédons les outils qui nous permettent d’innover et d’améliorer les soins aux patients. Affilié à l’Université d’Ottawa, l’Hôpital fournit sur plusieurs campus des soins spécialisés à la population de l’Est de l’Ontario. Cela dit, nos techniques de pointe et les fruits de nos recherches sont adoptés partout dans le monde. Notre vision consiste à améliorer la qualité des soins et nous mobilisons l’appui de toute la collectivité pour mieux y parvenir. Pour en savoir plus sur la recherche à L’Hôpital d’Ottawa, visitez www.irho.ca

L’Université d’Ottawa


L’Université d’Ottawa compte plus de 50 000 étudiants, professeurs et employés administratifs qui vivent, travaillent et étudient en français et en anglais. Notre campus est un véritable carrefour des cultures et des idées, où les esprits audacieux se rassemblent pour faire naître des idées novatrices. Nous sommes l’une des 10 meilleures universités de recherche du Canada. Nous sommes l’un des rares établissements canadiens à figurer au classement des 200 meilleures universités du monde. www.uottawa.ca

Personnes ressource pour les médias


Amelia Buchanan
Spécialiste principale des communications
Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa
Bureau : 613-798-5555, x 73687
Cell. : 613-297-8315
ambuchanan@ohri.ca