Bourses et prix de recherche

Carolina Ilkow

Programme de thérapeutique anticancéreuse
Lauréate du prix Worton du chercheur en formation

Pendant son enfance en Argentine, Carolina Ilkow s’amusait avec des microscopes pendant que ses amies jouaient à la poupée.

Le monde merveilleux des cellules et des molécules la fascinait au point d’aller au Canada étudier les virus dans le cadre d’un doctorat à l’Université de l’Alberta.

Elle a toujours eu à cœur la recherche sur le cancer, puisque sa mère est décédée du cancer quand elle n’avait que 8 huit ans. Elle sentait qu’elle devait mettre ses compétences à profit pour mieux comprendre et combattre cette maladie.

Lorsqu’elle a appris qu’à L’Hôpital d’Ottawa, John Bell, Ph.D., mettait au point des virus capables de combattre les cellules cancéreuses, s’était l’occasion rêvée pour elle.

Elle a intégré l’équipe de John Bell comme stagiaire postdoctorale en 2011 et s’est rapidement démarquée comme chercheuse et leader, encadrant des dizaines de stagiaires. Ses collègues ont remarqué qu’elle était « brillante, créative, douée pour la technologie et dotée d’une intégrité professionnelle irréprochable ». Au sein de cette équipe, elle a publié pas moins de neuf articles scientifiques et dirigé une demande de brevet.

« Travailler dans le laboratoire de John au Centre de cancérologie de L’Hôpital d’Ottawa est une expérience unique, affirme-t-elle. Nous centrons tous nos efforts à l’application de notre recherche pour aider les patients, et nous restons motivés parce que nous les croisons tous les jours dans l’ascenseur. »

Les travaux de Mme Ilkow visent principalement à adapter des virus pour qu’ils puissent combattre le cancer du pancréas. Ce type de cancer est très agressif, entre autres parce que les cellules cancéreuses du pancréas assimilent très bien les cellules saines qui les entourent, ce qui favorise la croissance de la tumeur et la résistance à la chimiothérapie.

Cependant, Mme Ilkow a découvert que la communication entre les cellules cancéreuses du pancréas et les cellules saines assimilées rend les deux types de cellules vulnérables aux virus. Après avoir décodé les principales composantes moléculaires de cette communication, elle a élaboré avec ses collègues un nouveau virus qui traite encore mieux le cancer du pancréas en laboratoire, avec peu d’effets secondaires. Les résultats ont été publiés dans la prestigieuse revue Nature Medicine.

Des essais cliniques de la version originale du virus sont en cours, et la chercheuse a bon espoir que des essais cliniques avec sa version adaptée commenceront sous peu.