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POUR PUBLICATION IMMÉDIATE - le 15 novembre 2001

Des chercheurs d'Ottawa étudient une nouvelle méthode de réduction importante du VIH à des niveaux indécelables in vitro

OTTAWA - Des chercheurs canadiens ont annoncé aujourd'hui les résultats d'une étude portant sur la mise au point d'un nouveau traitement pour les personnes atteintes du VIH. L'équipe de chercheurs de l'Institut de recherche en santé d'Ottawa (IRSO), dirigée par le Dr Andrew Badley, a publié les résultats de son étude dans le numéro du 15 novembre du Journal of Virology.

« La raison pour laquelle nos efforts à trouver un traitement à l'infection au VIH se sont jusqu'à maintenant révélés infructueux tient à la résistance de cellules où se loge le virus et qui agissent comme réservoir, affirme le Dr Badley. Les traitements existants contre le VIH ne font qu'empêcher la reproduction du virus sans s'y attaquer directement au niveau cellulaire où il reste à l'état dormant. »

Les chercheurs ont toutefois formulé le postulat qu'une molécule, semblable à celle évaluée avant les essais cliniques sur le traitement du cancer, pourrait servir à lutter contre le VIH et même éventuellement attaquer le virus dans la cellule même où il a trouvé refuge. Le laboratoire du Dr Badley, en collaboration avec le Dr David Lynch, de la Immunex Corporation de Seattle, a évalué la capacité de cette molécule à influer sur les cellules où s'est installé le virus. Aucun autre traitement n'a réussi à ce jour à réduire la présence du virus dans des cellules infectées de manière latente. La molécule en question se présente comme une protéine habituellement produite par plusieurs types de cellules immunitaires humaines, infectées ou non par le VIH. L'équipe de chercheurs a démontré que l'utilisation de la molécule TRAIL à motifs de type fermeture éclair à leucines (aussi connu sous l'appellation LZ-TRAIL) pour le traitement in vitro (en éprouvette) de cellules provenant de patients infectés par le VIH permettait quatre fois sur sept de diminuer à des niveaux indécelables la présence du virus dormant dans les cellules. Qui plus est, ce traitement ne comporte aucun effet négatif sur les cellules des patients qui ne sont pas infectés par le virus.

« L'avantage notable de cette approche innovatrice que nous avons mise au point réside précisément dans la capacité de la molécule à détruire uniquement les cellules où s'est réfugié le VIH et non les cellules saines, ajoute le Dr Badley. Elle pourrait mener au développement de nouvelles stratégies pour le traitement des patients infectés par le VIH. »

Les travaux de recherche du Dr Badley sur le VIH dépassent le cadre du laboratoire. À titre de médecin à la Division des maladies infectieuses de L'Hôpital d'Ottawa, il communique le résultats de ses recherches à tous les intervenants dans le but de mettre au point des traitements nouveaux et efficaces qui aideront les patients hospitalisés qu'il rencontre dans la clinique ou les salles communes. Il contribue de plus à former la prochaine génération de médecins et de chercheurs en s'acquittant des fonctions de professeur adjoint à la Division des maladies infectieuses de la Faculté de médecine de l'Université d'Ottawa.

L'équipe de chercheurs du Dr Badley poursuit ce projet depuis près de trois ans. Ses travaux de laboratoire sont financés par les Instituts de recherche en santé du Canada, la Fondation canadienne de recherche sur le sida, l'Ontario HIV Treatment Network et la Doris Duke Charitable Foundation.

L'Institut de recherche en santé d'Ottawa (IRSO) représente le volet de recherche de L'Hôpital d'Ottawa, une composante importante de la Faculté de médecine et de la Faculté des sciences de la santé. Les programmes de recherche de l'IRSO sont divisés en plusieurs secteurs : Médecine moléculaire et VIH, Thérapeutique anticancéreuse, Épidémiologie clinique, Maladies du vieillissement, Hormones, croissance et développement, Neurosciences et Vision. Comptant plus de cent scientifiques, 225 étudiants et 400 employés de soutien, l'Institut de recherche en santé d'Ottawa représente l'un des établissements de recherche en milieu hospitalier les plus importants et les plus respectés au pays. Il profite d'un financement externe qui s'élève à trente-quatre millions de dollars.

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Pour renseignements :
Ron Vezina, agent des relations avec les médias, 613-737-8460