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Une ancienne infirmière reçoit une virothérapie contre le cancer à L’Hôpital d’Ottawa


le 31 juillet 2015

Christina Monker est l’une des premières patientes au monde à recevoir une virothérapie expérimentale contre le cancer


Le 2 juin, une équipe de L’Hôpital d’Ottawa a infusé dans le système sanguin de Christina Monker 10 milliards de particules d’un virus dérivé de phlébotomes brésiliens. L’ancienne infirmière de Rockland, en Ontario, participait à un essai clinique dirigé par le Dr Derek Jonker et dont l’objectif était d’évaluer une thérapie anti-cancer expérimentale.

« Quand le Dr Jonker m’a demandé si je voulais essayer une nouvelle virothérapie contre le cancer, j’étais très intriguée », explique Mme Monker, âgée de 75 ans. « Comme il m’a dit que le virus n’avait jamais été administré à un humain, j’étais un peu nerveuse, évidemment. Mais j’avais le sentiment que c’était peut-être mon dernier espoir. »

Mme Monker avait mené une vie très active et jouissait d’une bonne santé jusqu’en 2012, lorsqu’elle a reçu un diagnostic de cancer de l’anus. Malgré la chimiothérapie et la radiothérapie, le cancer s’est propagé aux poumons.

« Les nausées causées par la chimiothérapie étaient pires que ce que j’avais pu imaginer. Avec la virothérapie, j’ai simplement ressenti les symptômes d’une grippe pendant quelques jours, et je pouvais facilement les gérer, déclare Mme Monker. Il est encore trop tôt pour savoir si je vais pouvoir profiter de ce traitement, mais je suis contente de participer à cette importante recherche. Elle pourrait améliorer les soins pour d’autres patients. »


La virothérapie expérimentale a été découverte et mise au point par une équipe de chercheurs : (de gauche à droite) Brian Lichty Ph.D., le Dr Derek Jonker, David Stojdl Ph.D. et John Bell Ph.D


L’idée d’utiliser des virus pour traiter le cancer est dans l’air depuis plus d’un siècle. Régulièrement, des rapports publient des cas de patients atteints de cancer qui se sont rétablis de manière remarquable après une infection virale. Cependant, ce n’est que tout récemment que la virothérapie a été mise au point et à l’essai de façon rigoureuse.

« L'objectif de cet essai est d’utiliser un virus pour stimuler le système immunitaire du patient à repérer le cancer, puis de recourir à un deuxième virus pour tuer directement le cancer et pousser encore davantage le système immunitaire à empêcher le cancer de revenir », déclare John Bell, scientifique principal à L’Hôpital d’Ottawa et professeur à l’Université d’Ottawa. « Il s’agit du tout premier essai au monde à évaluer ce type de virothérapie double contre le cancer. »

« Un essai clinique, c’est un exercice où nous demandons à des personnes qui ont le cancer d’essayer un traitement expérimental, mais sans savoir ce que le traitement pourrait donner, explique le Dr Jonker. À mon avis, des gens comme Christina qui participent à des essais cliniques sont des héros. Ce sont des gens qui ont des maladies graves, parfois incurables. Et malgré tout, ils sont prêts à faire équipe avec nous, médecins et scientifiques, pour tenter de faire une percée, pas seulement pour eux, mais pour d’autres gens comme eux. »

Pour en savoir plus :

Communiqué de presse : Des patients atteints de cancer participent au premier essai clinique mondial d’une virothérapie canadienne
Renseignements au sujet du traitement par les virus oncolytiques pour les patients atteints du cancer

Personnes-ressource pour les médias


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