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Découvrez comment un gène lié à la maladie de Parkinson protège le cerveau


le 5 avril 2023

Membres de l’équipe du Dr Schlossmacher (de gauche à droite) : Jacqueline Tokarew, Bojan Shutinoski, Julianna Tomlinson, Angela Nguyen, Michael Schlossmacher, Daniel El-Kodsi et Nathalie Lengacher. Parmi les autres collaborateurs à l’origine de cette découverte, absents sur la photo, mentionnons Qiubo Jiang, Juan Li, Ajanta Chatterji, Travis Fehr, Chris Kennedy et Chet HoltermanDepuis plus de 20 ans, les chercheurs savent que la forme juvénile de la maladie de Parkinson est souvent provoquée par des mutations du gène Parkin, mais la fonction exacte de ce gène donne lieu à de vifs débats.

Des chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa et de l’Université d’Ottawa ont récemment contribué de façon majeure à ce débat grâce à leur étude qui montre que le gène Parkin agit comme un puissant antioxydant capable de neutraliser des oxydes du cerveau potentiellement nocifs.

Leur étude de suivi, publiée dans Acta Neuropathologica Communications (en anglais seulement), révèle que l’activité antioxydante du gène Parkin associe le glutathion – une substance naturelle corporelle présente dans presque toutes les cellules humaines.

En utilisant des modèles murins, cellulaires et biochimiques, l’équipe a montré que le gène Parkin parvient à transformer une « forme réduite » du glutathion en une forme antioxydante utile. En l’absence du gène Parkin, les cellules tentent de produire une plus grande quantité de la forme antioxydante de glutathion, mais cela ne remplace pas tous les effets protecteurs du gène Parkin.

Les résultats obtenus pourraient se concrétiser par de nouveaux traitements contre la maladie de Parkinson, ainsi que par des approches novatrices reposant sur le glutathion dans le but de surveiller la progression de la maladie.

« Être témoin de l’aboutissement de toute notre masse de travail ne fait que conforter ma passion pour la recherche sur la maladie de Parkinson et m’encourage à continuer d’apporter ma pierre à cet édifice, au nom de tous les patients atteints de cette maladie et de leur famille », a déclaré le Dr Daniel El Kodsi« Être témoin de l’aboutissement de toute notre masse de travail ne fait que conforter ma passion pour la recherche sur la maladie de Parkinson et m’encourage à continuer d’apporter ma pierre à cet édifice, au nom de tous les patients atteints de cette maladie et de leur famille », a déclaré le Dr Daniel El Kodsi, auteur principal de l’étude, ancien boursier postdoctoral à L’Hôpital d’Ottawa et actuellement chercheur scientifique et gestionnaire de programme au Brigham and Women’s Hospital et à la Harvard Medical School. « Sous le mentorat du DMichael G. Schlossmacher, j’ai beaucoup appris et approfondi de nombreuses compétences, mais j’ai surtout appris à ne pas avoir peur de bousculer l’ordre des choses dans la quête de la vérité scientifique ».

Auteurs: El Kodsi DN, Tokarew JM, Sengupta R, Lengacher NA, Chatterji A, Nguyen AP, Boston H, Jiang Q, Palmberg C, Pileggi C, Holterman CE, Shutinoski B, Li J, Fehr TK, LaVoie MJ, Ratan RR, Shaw GS, Takanashi M, Hattori N, Kennedy CR, Harper ME, Holmgren A, and co-corresponding authors Tomlinson JJ and Schlossmacher MG.

Financement: Canadian Institutes of Health Research, Canada Research Chair Program, Michael J. Fox Foundation for Parkinson’s Research, National Institutes of Health, Parkinson Research Consortium of Ottawa, Queen Elizabeth II Graduate Scholarship Fund, Uttra and Sam Bhargava Family, Department of Medicine at The Ottawa Hospital and Faculty of Medicine. All research at The Ottawa Hospital is also enabled by generous donors to The Ottawa Hospital Foundation.

L’Hôpital d’Ottawa se démarque par ses soins, sa recherche et son enseignement comme hôpital universitaire fièrement affilié à l’Université d’Ottawa et soutenu par la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa.