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Une greffe soulage la douleur insoutenable causée par la sclérodermie et redonne des ailes


le 30 novembre 2016

À l’été 2014, Dan Muscat a commencé à avoir des picotements dans le bout des doigts, un peu comme s’il avait des éclats de verre sous les ongles. Au fil des semaines, la douleur s’est propagée dans toutes ses mains.

Son médecin de famille, pensant qu’il pourrait s’agir d’arthrite, lui a prescrit un stéroïde. « En quelques jours, la maladie s’est aggravée de façon accélérée, explique M. Muscat. J’éprouvais de la douleur de la tête jusqu’aux pieds. Mes chevilles et mes pieds étaient si enflés que je ne pouvais pas faire 20 pas. »

M. Muscat, propriétaire d’une bijouterie à St. Thomas, en Ontario, a ensuite consulté une rhumatologue, qui a immédiatement reconnu ses symptômes. Il était atteint de « sclérodermie diffuse à début précoce et à évolution rapide », précise la Dre Janet Pope, de St. Joseph’s Health Care, à London. La sclérodermie est une maladie auto-immune rare qui entraîne le durcissement de la peau et des tissus conjonctifs à cause d’une surproduction de collagène. La sclérodermie diffuse touche non seulement la peau et les muscles, mais aussi le système digestif et les organes internes, menant ultimement au décès.

À la fin de 2015, M. Muscat était de plus en plus désespéré. Il avait entendu dire que le Dr Richard Burt de l’Université Northwestern, à Chicago, offrait un traitement basé sur les cellules souches pour reconstruire le système immunitaire et arrêter la sclérodermie. Il s’est adressé à la Fondation canadienne de cellules souches pour obtenir des conseils.

Reconnaissant une similarité avec le traitement combiné (chimiothérapie et greffe de cellules souches) offert à L’Hôpital d’Ottawa qui s’est révélé efficace contre des formes extrêmes de sclérose en plaques (autre maladie autoimmune), la Fondation lui a suggéré de communiquer avec le Dr Harold Atkins. C’est ainsi que M. Muscat est devenu le tout premier patient atteint de sclérodermie du Dr Atkins.

« C’est le type de cas qui répond le mieux à ce genre de traitement par cellules souches », précise le Dr Atkins, qui est aussi professeur agrégé à l’Université d’Ottawa.

M. Muscat a commencé le traitement en juin. Pendant l’été, on a supprimé son système immunitaire, puis rebâti un autre à partir de ses propres cellules souches purifiées, dans l’espoir que celui-ci ne soit pas atteint de sclérodermie.

M. Muscat a survécu à la chimiothérapie sans subir trop d’effets secondaires, outre la perte de cheveux et quelques infections. Il est de retour à St. Thomas et travaille à temps partiel à sa bijouterie. Il a regagné beaucoup d’amplitude de mouvement des bras et des jambes et il peut marcher de nouveau.

Il est surtout reconnaissant des excellents soins de l’équipe du Programme de greffe de L’Hôpital d’Ottawa et croit fermement pouvoir vaincre la maladie. « Je me sens mieux physiquement et mentalement. Je ne suis plus victime d’attaques constantes. »

À Ottawa, le Dr Atkins préconise la prudence. « Il faudra bien des mois avant de savoir si l’amélioration est réelle. Les changements provoqués par la sclérodermie ne surviennent pas en une nuit. Il ne s’agit pas ici d’une cure qui élimine à jamais la sclérodermie. Le traitement aide une population de patients atteints de sclérodermie, dont certains notent une amélioration, mais pas tous. La maladie réapparait dans certains cas. »

M. Muscat envisage l’avenir avec positivisme : « J’ai toujours des séquelles de la maladie, mais je peux de nouveau entrer dans mon camion et en sortir. Je peux marcher quelques kilomètres sans problème. Je suis optimiste. On m’a donné une deuxième chance. »

Extrait d’un article rédigé par Joe Sornberger, directeur des communications, Fondation canadienne de cellules souches


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