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Le Dr Paul Hébert fait des recherches pour améliorer la façon de soigner les patients les plus malades à l’hôpital.


le 1 juin 2006

Le Dr Paul Hébert traite les patients les plus gravement malades à L’Hôpital d’Ottawa – trois patients sur dix qui arrivent à l’Unité des soins intensifs ne se rétablissent jamais. Certains de ces patients ont subi des blessures sérieuses, tandis que d’autres ont eu une crise de cœur ou combattent une infection mortelle. S’il passe une demi-heure de son temps à essayer de guérir ces patients un à un, il consacre l’autre demi-heure à faire de la recherche sur les soins critiques. Les résultats de ses recherches aident des centaines de milliers de patients à Ottawa et dans le monde entier.

Le Dr Paul Hébert détient la Chaire de recherche en transfusion et en soins critiques à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa, à l’Université d’Ottawa et à L’Hôpital d’Ottawa. En posant des questions au lieu d’accepter la tradition, sa recherche a déjà de grands effets. Par exemple, il y a quelques années, le Dr Hébert a publié une étude qui démontrait que, contrairement à la croyance de longue date, la transfusion de plus de sang chez les patients gravement malades ne donnait pas nécessairement de meilleurs résultats. De fait, il a observé que le taux de mortalité des patients traités vigoureusement avec du sang transfusé était plus élevé que chez les patients dont le médecin attendait avant de prescrire une transfusion. Une étude semblable comparant une plus grande quantité de sang par rapport à une plus petite vient d’être terminée auprès d’enfants gravement malades. Le Dr Hébert a pris pour hypothèse que c’est peut-être à cause des globules blancs du sang, qui combattent l’infection (appelés leucocytes) et qui sont présents dans le sang transfusé. Lorsque des leucocytes étrangers sont transfusés à des patients gravement malades, ils peuvent commencer à attaquer le corps du patient ainsi que les agents infectieux comme les bactéries et les virus. Dans une étude de suivi, le Dr Hébert a trouvé qu’en réalité, les patients qui recevaient du sang dont on a enlevé les leucocytes se portaient mieux que ceux ayant reçu des transfusions de sang normales. Cette découverte a aidé à l’évaluation de la technologie pour filtrer les leucocytes dans les pays de tous les coins de la planète.

Le Dr Hébert effectue actuellement un certain nombre d’autres études cliniques qui pourraient influencer considérablement les soins aux personnes gravement malades. Une étude clinique en cours est financée par les Instituts canadiens de recherche en santé auprès de 3 000 patients en chirurgie cardiaque à risque élevé. Elle est conçue pour déterminer lequel de trois médicaments réussit le mieux à réduire les pertes de sang menaçantes pour la vie après une chirurgie du cœur. Une étude multinationale auprès de 5 000 patients gravement malades vise à déterminer si le sang frais sauve plus des vies que du vieux sang. Une autre étude compare deux médicaments différents pour traiter les chocs septiques, un problème mortel qui peut survenir quand une infection envahit plusieurs organes du corps. Même si bon nombre de ses études se concentrent sur les patients adultes, le Dr Hébert participe aussi à des recherches sur les pratiques de transfusion chez les nouveau-nés et dans le milieu périopératoire.

Un certain nombre d’organismes financent les recherches du Dr Hébert, comme les Instituts de recherche en santé du Canada, le National Heart, Lung, and Blood Institute qui fait partie des National Institutes of Health, La Fondation des maladies du cœur du Canada, le ministère de la Santé de l'Ontario, Héma Quebec et Société canadienne du sang.

Pour plus de renseignements, rendez-vous aux liens suivants :
• Le profil en direct du Dr Hébert
• Un article au sujet du Dr Hébert dans le numéro de juillet 2005 de la revue Triomphes de la recherche
• L’annonce des résultats de l’étude du Dr Hébert sur le filtrage du sang.