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Une façon de détruire les cellules du cancer de l’ovaire résistant à la chimiothérapie : fragmenter la protéine qui les protège


le 24 septembre 2014

Ottawa – Le cancer de l’ovaire est l’un des cancers gynécologiques les plus mortels, provoquant le décès de plus de 50 % des femmes qui en sont atteintes. Une étude à laquelle ont participé des chercheurs d’Ottawa et de Taïwan, publiée aujourd’hui dans la revue influente Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), fournit de nouvelles perspectives sur les raisons pour lesquelles le cancer de l’ovaire résiste souvent à la chimiothérapie, ainsi que sur une façon potentielle d’améliorer son diagnostic et son traitement.

Selon Cancer de l’ovaire Canada, on estime que 2 700 Canadiennes apprendront qu’elles ont le cancer de l’ovaire en 2014 et que 1 750 Canadiennes en mourront. Ce cancer est souvent diagnostiqué tardivement et acquiert une résistance à la chimiothérapie.

« Nos découvertes aideront les cliniciens à mieux traiter les femmes atteintes du cancer de l’ovaire », affirme le Dr Ben Tsang, scientifique principal à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa et professeur à l’Université d’Ottawa. La clé est de comprendre le rôle d’une protéine appelée gelsoline. Avec nos collègues de l’Université nationale Cheng Kung à Taïwan, nous avons découvert qu’une concentration plus élevée de cette protéine est associée aux formes agressives du cancer de l’ovaire, qui sont plus susceptibles de résister à la chimiothérapie et d’entraîner la mort. »

Les chercheurs ont montré comment la gelsoline agit au niveau moléculaire pour protéger les cellules cancéreuses contre un médicament de chimiothérapie fréquemment utilisé, le cisplatine.

Ces découvertes sont importantes, parce qu’elles aideront les cliniciens à déterminer le plan thérapeutique le plus efficace en fonction de la concentration de gelsoline. Il faut poursuivre les recherches pour déterminer la concentration précise de gelsoline associée à un cancer chimiorésistant et qui nécessiterait différentes traitements.

De plus, cette même protéine à l’origine de la résistance des cellules du cancer de l’ovaire à la chimiothérapie peut être utilisée pour surmonter cet obstacle thérapeutique. En décomposant la gelsoline en un fragment particulier et en l’insérant dans les cellules cancéreuses chimiorésistantes, l’équipe internationale a découvert qu’elle pouvait sensibiliser ces cellules aux effets anticancéreux du cisplatine.

« Nous croyons que cette découverte représente une piste prometteuse pour la mise au point d’un nouveau traitement qui réduira le taux de chimiorésistance chez les femmes atteintes de cette maladie mortelle », affirme le Dr Dar-Bin Shieh, partenaire-collaborateur de l’Université nationale Cheng Kung, à Taïwan. Le Dr Shieh dirige actuellement l’International Institute of Macromolecular Analysis and Nanomedicine Innovation (IMANI) qui se concentre sur la mise en application des découvertes moléculaires dans la pratique clinique.

D’après les estimations de 2009, environ une Canadienne sur 72 sera atteinte du cancer de l’ovaire au cours de sa vie et 1 sur 93 en mourra.

L'article complet, « Cell Fate Regulation by Gelsolin in Human Gynecologic Cancers », a été publié cette semaine dans Proceedings of the National Academy of Sciences.

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