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Quatre habitudes malsaines sont la cause de 900 000 jours d’hospitalisation par année en Ontario, selon une étude


le 29 mai 2014

OTTAWA – Chaque année, le tabagisme, la sédentarité, la mauvaise alimentation et l’abus d’alcool hospitalisent les Ontariens pendant plus de 900 000 jours, d’après une nouvelle étude réalisée conjointement par l’Institut de recherche en services de santé (ICES), l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa et l’Université d’Ottawa.

« De 2001 à 2012 en Ontario, près d’une journée d’hospitalisation sur trois pouvait être attribuée au tabagisme, à la sédentarité, à la mauvaise alimentation et à l’abus d’alcool », précise le Dr Doug Manuel, principal auteur de l’étude et scientifique principal à l’ICES et à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa.

Les chercheurs ont créé une calculatrice disponible en ligne pour aider les Ontariens à estimer leur espérance de vie et le nombre de jours qu’ils pourraient passer à l’hôpital compte tenu de leurs habitudes et de leur style de vie (en anglais seulement).

« Nous avons constaté qu’un Ontarien de 54 ans présentant les comportements les plus nocifs dans toutes les quatre catégories utilisait autant les services hospitaliers qu’un Ontarien de 75 ans n’ayant aucun des quatre facteurs de risque. Voilà un écart de 21 ans produit entièrement par des comportements qui sont assurément modifiables », poursuit le Dr Manuel, qui est également professeur agrégé à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa.

D’autres études ont déjà examiné les répercussions de ces comportements individuellement, mais celle-ci est la première à les envisager collectivement.

« L’étude montre clairement les avantages d’un mode de vie sain », affirme Larry Stinson, président de l’Association de la santé publique de l’Ontario. « Malheureusement, cette information ne suffit pas pour faire en sorte que les gens fassent des choix plus sains. Nous devons créer un environnement qui aide tous les Ontariens à adopter un mode de vie plus sain, peu importe leur revenu ou leurs lieux de vie, de travail, d’études et de jeux. »

Un mode de vie sain améliorerait l’espérance de vie et la qualité de vie générale, en plus de réduire la pression exercée sur le système de santé canadien.

« L’Ontario fait des progrès en vue de se doter d’un système de santé axé sur un modèle communautaire qui offre les bons soins au bon endroit. Pour y parvenir, il est essentiel de réaliser des gains en santé publique », déclare le Dr KittsPDG de L’Hôpital d’Ottawa. « Ce changement permettrait alors aux hôpitaux de soins de courte durée comme le nôtre de mieux soigner les patients les plus malades. »

L’étude dirigée par le Dr Manuel portait sur 79 477 Ontariens interrogés entre 2001 et 2005 au sujet de leur état de santé. On a suivi leur utilisation des services hospitaliers pour déterminer dans quelle mesure elle était attribuable aux quatre comportements risqués.

Conclusions de l’étude:
  • Entre 2001 et 2013, 32 % des séjours dans un hôpital pouvaient être attribués au tabagisme, à la sédentarité, à la mauvaise alimentation et à l’abus d’alcool
  • En 2011, ces quatre comportements malsains ont été la cause de 942 000 jours d’hospitalisation en Ontario, au coût de 1,8 milliards de dollars
  • Presque tous les Ontariens ont déclaré avoir au moins un des comportements à risque. Seulement 7,2 % ont déclaré n’en avoir aucun.
  • Les personnes de 20 à 79 ans qui affichent les comportements les plus nocifs dans les quatre catégories ont eu besoin de 280 % de jours d’hospitalisation de plus (42 jours de plus) que les personnes qui affichent les comportements les plus sains
  • Le tabagisme avait le plus grand impact sur l’utilisation des services hospitaliers, suivi par la sédentarité et la mauvaise alimentation (respectivement 17 %, 12 % et 6 %)
  • Les Ontariens ayant les revenus familiaux les plus faibles occupaient un lit d’hôpital pendant 171 % de jours de plus que ceux aux revenus les plus élevés. Moins de la moitié de cet écart était attribuable aux comportements à risque
« Nous savons que nos comportements ont une forte influence sur notre santé. Ce rapport expose le coût de ces facteurs de risque modifiables pour notre système de santé en jours d’hospitalisation et en dollars », conclut le Dr Manuel.

Le rapport intitulé « 900,000 Days in Hospital: The annual impact of smoking, alcohol, diet and physical activity on hospital use in Ontario » paraîtra le 29 mai 2014 (en anglais seulement).

Auteurs: Douglas G. Manuel, Richard Perez, Carol Bennett, Laura Rosella et Bernard Choi

La calculatrice de l’espérance de vie conçue dans le cadre du projet Big Life est disponible à l’adresse www.projectbiglife.ca (en anglais seulement).

RENSEIGNEMENTS:

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Institut de recherche de l'Hôpital d'Ottawa
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Conseillère, Relations avec les médias, ICES
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