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Les comportements à risque pour la santé coûtent aux Ontariens 7,5 années en espérance de vie : une étude examine l’incidence du tabagisme, de la consommation d’alcool, de l’alimentation, de l’activité physique et du niveau de stress


le 2 avril 2012

Les comportements à risque pour la santé coûtent aux Ontariens 7,5 années en espérance de vie. Toutefois, en réduisant cinq comportements à risque, les Ontariens pourraient devenir la population la plus en santé au pays. Une nouvelle étude de l’Institute for Clinical Evaluative Sciences (ICES), Santé publique Ontario (SPO), l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa (IRHO) et l’Université d’Ottawa (uOttawa) démontre que le tabagisme, la consommation nocive d’alcool, la mauvaise alimentation, la sédentarité et un niveau élevé de stress sont responsables de 60 pour cent des décès en Ontario. L’étude indique aussi que les Ontariens peuvent obtenir des gains importants en espérance de vie si nous pouvons collectivement apporter des changements en faveur d’un mode de vie plus sain.

« Individuellement, si nous apportions tous un changement à nos habitudes, comme fumer moins ou faire de l’activité physique, nous deviendrions alors collectivement en meilleure santé et vivrions plus longtemps », déclare Doug Manuel, auteur principal et scientifique principal à ICES et scientifique principal à IRHO.

Dans l’ensemble, les Ontariens pourraient obtenir un gain de 7,5 années en espérance de vie si chaque personne faisait partie de la catégorie la plus en santé pour chacun des cinq comportements à risque examinés. Le tabagisme, la sédentarité et une mauvaise alimentation contribue chacun de 2 à 2,5 années de perdu en espérance de vie. Si tous modifiaient uniquement leur comportement à risque le plus important, l’espérance de vie en général augmenterait jusqu’à 3,7 années.

« Les données probantes montrent que les cinq facteurs de risque volent à la fois des années de vie, tout en réduisant notre qualité de vie. », ajoute Dr Vivek Goel, président-directeur général de SPO. « Si nous voulons apporter des améliorations durables à la santé, nous devons mettre l’accent sur nos efforts collectifs pour réduire ces facteurs de risque, autant en termes de la santé individuelle que celle de la population. »

L’étude démontre que :
  • 60 pour cent de tous les décès en Ontario sont attribuables aux cinq facteurs de risque
  • Presque tous les Ontariens sont aux prises avec au moins un des facteurs de risque
  • Une augmentation de l’activité physique et une amélioration de l’alimentation sont les changements les plus courants que les Ontariens pourraient apporter pour améliorer leur santé
  • L’amélioration des comportements à risque pour la santé améliore autant la durée de vie que la qualité de vie

« Il est étonnant de constater l’incidence des comportements modifiables sur notre santé. Non seulement pourrions-nous augmenter notre espérance de vie, mais le gage d’une bonne santé permet de réduire la demande en matière de services de soins de santé et de soins familiaux informels, » dit D.G. Manuel, qui est aussi affilié avec ICES@uOttawa et un professeur agrégé à la faculté de médecine à l’Université d’Ottawa.

Auteurs : Manuel DG, Perez R, Bennett C, Rosella L, Taljaard M, Roberts M, Sanderson R, Meltem T, Tanuseputro P, Manson H.

Sept années en plus : Incidence du tabagisme, de la consommation d’alcool, de l’alimentation, de l’activité physique et du stress sur la santé et l’espérance de vie en Ontario. Un rapport d’ICES et SPO publié le 2 avril 2012.
Le rapport se trouve sur le site Web d’ICES au www.ices.on.ca et sur le site de Santé publique Ontario au www.oahpp.ca/sevenmoreyears.html.

L’Institute for Clinical Evaluative Sciences (ICES) est une organisation indépendante sans but lucratif qui utilise des informations sur la santé des populations pour développer du savoir dans un large éventail d’enjeux en soins de santé. Nos données probantes, dépourvues de biais, procurent des mesures du rendement du système de santé et une meilleure compréhension des besoins changeants en soins de santé des Ontariens. Ces données contribuent aussi à la discussion pour identifier des solutions pratiques afin d’optimiser les rares ressources en santé. Le savoir d’ICES est reconnu au Canada et à l’étranger. Il sert souvent aux gouvernements, aux hôpitaux, aux planificateurs et aux praticiens pour prendre des décisions sur la prestation des soins de santé et pour développer des politiques.

Santé publique Ontario (SPO) est une société de la couronne vouée à la protection et à la promotion de la santé de l’ensemble de la population ontarienne, ainsi qu’à la réduction des inégalités en matière de santé. En tant qu’organisation pivot, SPO met les connaissances et les renseignements scientifiques les plus pointus du monde entier à la portée des professionnels de la santé publique, des travailleurs de la santé de première ligne et des chercheurs. Pour plus de renseignements sur SPO, visitez www.oahpp.ca.

L’IRHO est l’Institut de recherche de L’Hôpital d’Ottawa, affilié à l’Université d’Ottawa. Il entretient des liens étroits avec les facultés de médecine et des sciences de la santé de l’Université. L’IRHO regroupe plus de 1 500 scientifiques, chercheurs cliniciens, étudiants diplômés, boursiers postdoctoraux et employés de soutien qui se consacrent à la recherche pour améliorer la compréhension, la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies. La recherche menée à l’IRHO est financée par la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa. www.irho.ca.

Deborah Creatura, ICES 416-480-4780
Nicole Helsberg, SPO 647-260-7247