Chaque année, L’Hôpital d’Ottawa et son Institut de recherche honorent une poignée de chercheurs éminents pour des découvertes et des innovations qui améliorent les soins aux patients à L’Hôpital d’Ottawa et font progresser la science à l’échelle mondiale. Les personnes sélectionnées acette année ont piloté des découvertes et des essais cliniques qui changent la donne dans des domaines comme la thérapie cellulaire, la gestion de la douleur chirurgicale, les caillots sanguins et le développement embryonnaire.
Les voici :
Améliorer les thérapies à base de cellules souches pour les patients gravement malades
Mme Yuan Tan a toujours rêvé d’explorer l’espace. En attendant, elle étudie les mystères du système immunitaire sous la supervision des docteurs Duncan Stewart et Shirley Mei. Ses recherches doctorales ont permis de mieux comprendre comment les cellules souches mésenchymateuses (CSM) peuvent renforcer le système immunitaire des patients gravement malades qui luttent contre une septicémie ou des infections pulmonaires virales telles que la COVID-19 et la grippe. Ses découvertes en laboratoire ont ouvert de nouvelles portes pour le développement de meilleures thérapies à base de CSM pour ces maladies dévastatrices, avec un plus grand potentiel d’amélioration des résultats pour les patients. Mme Yuan a également aidé son équipe à faire passer deux thérapies par CSM du laboratoire aux essais cliniques en dirigeant le développement des processus de fabrication des cellules et des tests requis par Santé Canada. Elle est à la recherche constante des technologies et des idées les plus récentes pour aider son équipe à concrétiser ses ambitions. Pour ses contributions impressionnantes à la thérapie cellulaire et à l’immunologie, Mme Yuan, étudiante au doctorat, se voit décerner le Prix Worton du chercheur en formation. Pour en savoir plus sur Mme Yuan, lisez ces questions-réponses.
Améliorer le rétablissement après une intervention chirurgicale grâce à une approche collaborative
Le Dr Michael Verret, anesthésiologiste, tient à ce que ses patients se rétablissent le mieux possible et à ce que la douleur soit contrôlée au mieux pendant et après leur opération. Dans le cadre de ses travaux de doctorat supervisés par les docteurs Dean Fergusson et Manoj Lalu, il a étudié les stratégies de minimisation des opioïdes chez les patients opérés, y compris les analgésiques non opioïdes. Les analgésiques appelés gabapentinoïdes ont été retirés des directives chirurgicales après que son équipe a constaté qu’ils ne réduisaient pas de manière significative la douleur post-opératoire et qu’ils avaient de graves effets secondaires. Le Dr Verret a également identifié les médicaments les plus prometteurs susceptibles de réduire l’utilisation des opioïdes et d’améliorer le rétablissement et la douleur après une intervention chirurgicale. Les médicaments dexmedetomidine et lidocaïne figuraient en tête de liste, et il prévoit de tester leur efficacité dans le cadre d’un vaste essai clinique alors qu’il entame sa carrière de scientifique clinicien à l’Université Laval, à Québec. Il s’est associé à plusieurs intervenants et à des personnes ayant une expérience vécue pour s’assurer que sa recherche se concentre sur ce qui compte le plus pour elles, notamment la qualité du rétablissement et l’impact de la douleur sur la vie quotidienne. Pour ses contributions novatrices au contrôle de la douleur chirurgicale et à la recherche axée sur le patient, le Dr Verret reçoit le Prix Grimshaw du chercheur en formation. Pour en savoir plus sur le Dr Verret, lisez ces questions-réponses.
Protéger les patients hospitalisés contre les hémorragies et les caillots sanguins
Le Dr Grégoire Le Gal sait que jusqu’à un quart des caillots sanguins se forment à l’hôpital, raison pour laquelle tous les patients admis reçoivent généralement des anticoagulants. Cependant, on ne savait pas si ces médicaments empêchaient réellement la formation de caillots graves chez ces patients. Pour le savoir, le Dr Le Gal et ses collègues ont mené un essai clinique dans 47 sites en France et en Suisse, où 2?559 patients hospitalisés âgés de plus de 70 ans ont reçu soit un anticoagulant, soit un placebo pendant une période allant jusqu’à deux semaines. L’étude a montré que les anticoagulants ne réduisaient pas le risque de caillots sanguins chez ces patients, qui souffraient d’une grande variété de maladies. Ces résultats, publiés dans la revue NEJM Evidence, ont permis de réduire l’utilisation des anticoagulants chez les patients hospitalisés présentant un faible risque de formation de caillots, ce qui se traduit par une diminution des effets secondaires pour les patients et des économies de coûts pour les hôpitaux. Le Dr Le Gal prévoit un essai international pour savoir si l’application de l’intelligence artificielle aux dossiers des patients hospitalisés peut aider les médecins à décider s’ils ont intérêt à prendre des anticoagulants. Le Dr Le Gal reçoit le Prix Chrétien du chercheur de l’année pour cet essai innovant et susceptible de modifier les pratiques. Pour en savoir plus sur le Dr Le Gal, lisez ces questions-réponses.
Aider les ovules et les embryons à devenir des bébés en bonne santé
Le succès de la conception d’un bébé par fécondation in vitro est dû en partie à la recherche collaborative de Jay Baltz (Ph.D.). En effet, avant l’introduction de cette technologie, il n’existait pas de règles sur la manière de cultiver les embryons pour garantir des grossesses sûres et saines. Les travaux fondamentaux et translationnels de M. Baltz sur le développement de l’œuf et des premiers stades de l’embryon ont eu d’importantes répercussions sur la composition de la solution dans laquelle les embryons humains sont cultivés. M. Baltz a également joué un rôle de premier plan au sein de la Société canadienne de fertilité et d’andrologie, du programme des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) sur la santé des ovocytes et du Comité de surveillance de la recherche sur les cellules souches de l’IRSC. Il a également dirigé et développé le programme de formation des IRSC sur la reproduction et le développement précoce et l’impact sur la santé, qui a contribué à former plus de 70 stagiaires en recherche sur la reproduction de 2009 à 2015. À l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa, M. Baltz a été un défenseur infatigable des stagiaires en tant que directeur scientifique adjoint des stagiaires, poste qu’il a occupé de 2005 à 2024. Pour son leadership mondial dans la recherche en biologie de la reproduction et en fertilité, il reçoit le Prix du mérite scientifique Dr J. David Grimes. Pour en savoir plus sur M. Baltz, lisez ces questions-réponses.
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