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Les mégadonnées au service des plus petits bébés

Des chercheurs canadiens recourent à l’apprentissage automatique basé sur des analyses de sang pour prévoir les naissances prématurées dans des pays à faibles ressources

le 27 janvier 2023

Steven Hawken, Ph.D. « Le sang de chaque nouveau-né présente une empreinte métabolique. En créant des modèles d’apprentissage automatique fondé sur cette empreinte, nous pouvons estimer l’âge gestationnel.» -Steven Hawken, Ph.D. La naissance prématurée est l’une des principales causes de décès chez les enfants de moins de cinq ans et la problématique touche fortement les pays qui disposent de peu de ressources. 

Des stratégies et des programmes sont en place pour s’y attaquer, mais les chercheurs doivent mesurer avec précision les changements dans les taux de naissances prématurées à l’échelle de la population pour déterminer s’ils fonctionnent. Cette tâche est particulièrement difficile dans les pays où l’échographie prénatale n’est pas offerte systématiquement pour estimer l’âge gestationnel. 

Une nouvelle recherche dirigée par Steven Hawken, Ph.D. et le Dr Kumanan Wilson montre qu’un modèle mathématique conçu pour lire « l’empreinte métabolique » dans le sang de nouveau-nés pourrait être utile. Après une recherche initiale au Canada, au Bangladesh et dans d’autres pays, l’équipe a récemment achevé une validation externe au Kenya auprès de 1 000 nouveau-nés. Le modèle mathématique s’est révélé précis pour évaluer l’âge gestationnel et prévoir les naissances prématurées et la méthode de dépistage sanguin était faisable, comme les chercheurs l’indiquent dans un article publié dans la revue PLOS Global Public Health.

Dr Kumanan Wilson« Le dépistage sanguin systématique peut aussi permettre de déceler des problèmes génétiques ou métaboliques traitables » -Dr Kumanan Wilson« Le sang de chaque nouveau-né présente une empreinte métabolique. En créant des modèles d’apprentissage automatique fondé sur cette empreinte, nous pouvons estimer l’âge gestationnel », affirme M. Hawken, scientifique principal à L’Hôpital d’Ottawa et professeur agrégé à l’Université d’Ottawa. « Ce type d’approche pourrait grandement renforcer les efforts déployés à l’échelle mondiale pour réduire les naissances prématurées et améliorer la santé des nouveau-nés. »

« Le dépistage sanguin systématique peut aussi permettre de déceler des problèmes génétiques ou métaboliques traitables », précise le Dr Wilson, scientifique principal et spécialiste en médecine interne à L’Hôpital d’Ottawa et professeur à l’Université d’Ottawa. « Nous continuons de travailler avec des partenaires dans plusieurs pays et avec le laboratoire de dépistage néonatal au CHEO afin de trouver des façons d’améliorer l’accès à cette technologie. »

Auteurs: Steven Hawken, Victoria Ward, A. Brianne Bota, Monica Lamoureux, Robin Ducharme, Lindsay A. Wilson, Nancy Otieno, Stephen Munga, Bryan O. Nyawanda, Raphael Atito, David K. Stevenson, Pranesh Chakraborty, Gary L. Darmstadt, Kumanan Wilson.

Financement: Bill & Melinda Gates Foundation. All research at The Ottawa Hospital is also enabled by generous donors to The Ottawa Hospital Foundation.

Ressources principales et partenaires : Centre de méthodologie d’Ottawa, CHEO, Dépistage néonatal Ontario, Kenya Medical Research Institute, Université de Stanford

L’Hôpital d’Ottawa se démarque par ses soins, sa recherche et son enseignement comme hôpital universitaire fièrement affilié à l’Université d’Ottawa et soutenu par la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa.