Nouvelles

Outil de dépistage précoce des patients nécessitant un suivi plus rigoureux après leur sortie de l’hôpital


le 1 mars 2010

Des chercheurs canadiens ont mis au point un outil simple qui permet de déterminer la probabilité de décès ou de réhospitalisation inattendue d’un patient au cours des 30 jours suivant son congé de l’hôpital. L’étude, publiée dans le Journal de l’Association médicale canadienne, pourrait aider à repérer les patients qui bénéficieraient d’un suivi et de soins supplémentaires afin de prévenir de graves problèmes de santé.

L’équipe de chercheurs responsables de ce projet était dirigée par le Dr Carl Van Walraven, de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa (IRHO), l’Université d’Ottawa et l’Institute for Clinical Evaluative Sciences (ICES). En étudiant les dossiers médicaux de 4 812 personnes qui ont quitté 11 hôpitaux ontariens entre 2002 et 2006, les chercheurs ont repéré quatre indicateurs de risque de décès ou de réadmission.

L’outil a été nommé DACV pour rappeler les quatre indicateurs de risque :

  • Durée de l’hospitalisation
  • Acuité de l’hospitalisation (à la suite d’une visite à l’urgence ou non)
  • Comorbidité (nombre de maladies chroniques du patient)
  • Visite à l’urgence (au cours des six derniers mois).

L’outil DACV attribue un nombre de points à chaque facteur, en fonction de sa valeur. Il faut additionner les points (comme précisé à la page 3 de l’article) pour obtenir la note DACV finale. Les personnes qui ont obtenu une note de zéro avaient seulement 2 % de risque de décéder ou d’être réhospitalisées. Le risque, pour celles ayant obtenu une note de 19 (la plus élevée), était de 44 %. Les chercheurs ont obtenu des résultats similaires lorsqu’ils ont mis à l’épreuve l’outil DACV en comparant ses prévisions aux dossiers d’un million de patients ontariens ayant obtenu leur congé hospitalier entre 2004 et 2008.

« Les hôpitaux ontariens offrent des soins exceptionnels, mais bien des patients ont toujours de graves problèmes de santé pendant des semaines après leur sortie de l’hôpital, explique le Dr Van Walraven. Ce nouvel outil nous permet de faire des progrès en nous aidant à repérer les personnes qui courent le plus de risques. Ainsi, nous espérons qu’il sera possible de traiter les problèmes de santé plus tôt et d’en prévenir la complication. »

L’étude a été réalisée dans le cadre d’un plus vaste programme qui vise à trouver de nouvelles façons d’améliorer la santé en utilisant les dossiers médicaux d’Ontariens. En vue d’atteindre cet objectif, l’IRHO, L’HO et l’Université d’Ottawa ouvriront sous peu un nouveau site satellite de l’ICES. L’entrepôt de données de L’HO jouera également un rôle clé dans le projet.

Le Dr Van Walraven est scientifique principal à l’IRHO, spécialiste en médecine interne à L’Hôpital d’Ottawa et professeur à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa. L’étude a bénéficié du soutien financier des Instituts de recherche en santé du Canada, de la PSI Foundation et de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa.

Au sujet de l’Institut de recherche de L’Hôpital d’Ottawa
L’Institut de recherche de L’Hôpital d’Ottawa (IRHO) est l’établissement de recherche de L’Hôpital d’Ottawa. Il est également affilié à l’Université d’Ottawa et entretient des liens étroits avec ses facultés de médecine et des sciences de la santé. Il regroupe plus de 1 500 scientifiques, chercheurs cliniciens, étudiants diplômés, boursiers postdoctoraux et employés de soutien qui se consacrent à la recherche pour améliorer la compréhension, la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies (www.irho.ca).

Au sujet de l’ICES
L’ICES est un organisme indépendant et sans but lucratif qui utilise les renseignements sur la santé de la population pour générer des connaissances sur un vaste éventail de problèmes de santé. Ses données probantes non biaisées renseignent sur le rendement du système de santé, en plus d‘aider à comprendre les besoins de santé en pleine évolution des Ontariens et de stimuler les discussions sur des solutions pratiques pouvant optimiser nos ressources limitées. Les connaissances de l’ICES, reconnues pour leur qualité au Canada et à l’étranger, sont largement utilisées par les gouvernements, les hôpitaux, les planificateurs et les médecins au moment d’élaborer des politiques et de prendre des décisions en matière de soins.
www.ices.on.ca

Renseignements
Jennifer Paterson
Directrice, Communications et Relations publiques
Institut de recherche de L’Hôpital d’Ottawa
613-798-5555, poste 73325
jpaterson@ohri.ca