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Un médicament contre le diabète pourrait-il réparer les dommages à la couche protectrice des nerfs? Une étude chez les souris semble le démontrer.


le 27 janvier 2021

« Nos conclusions posent les bases pour la reconversion de la metformine en vue de réparer les dommages à la couche protectrice des nerfs dans le cerveau et la moelle épinière. » – Jing Wang, Ph.D.Selon une étude sur des souris menée par Jing Wang, Ph.D., la metformine, un médicament pour traiter le diabète, pourrait réparer les dommages à la couche protectrice des nerfs causés par des maladies comme la sclérose en plaques et l’AVC. Ces maladies attaquent la couche protectrice des nerfs, appelée myéline. 

La destruction de la myéline et des cellules qui la produisent cause divers symptômes, y compris de la fatigue, des troubles de vision et de mobilité ainsi qu’une altération des aptitudes cognitives et sociales. L’absence d’un traitement pour ces symptômes cognitifs qui nuisent aux communications interpersonnelles présente un défi important pour les patients qui en sont atteints.  

L’équipe de Mme Wang a donc mis au point un modèle murin qui permet de mettre à l’essai des traitements potentiels pour certains des symptômes cognitifs et sociaux. Chez les souris, une atteinte à la couche protectrice des nerfs dans la partie du cerveau essentielle aux aptitudes cognitives et sociales donne lieu à des troubles du comportement social. Or, un traitement à la metformine répare les dommages et améliore les aptitudes sociales. 

Avec l’aide de Rashmi Kothary, Ph.D., et de Diane Lagace, Ph.D., l’équipe de Mme Wang a découvert que la metformine agit doublement. D’une part, elle mobilise des cellules souches neuronales dans la partie atteinte du cerveau et stimule la production de cellules souches productrices de myéline. D’autre part, la metformine favorise la maturation de ces cellules en cellules productrices de myéline.

 « Nos conclusions posent les bases pour la reconversion de la metformine en vue de réparer les dommages à la couche protectrice des nerfs dans le cerveau et la moelle épinière. » – Jing Wang, Ph.D., scientifique principale à L’Hôpital d’Ottawa et professeure agrégée à l’Université d’Ottawa

Auteurs: Jayasankar Kosaraju, Matthew Seegobin, Ayden Gouveia, Charvi Syal, Sailendra Nath Sarma, Kevin Jiaqi Lu, Julius Ilin, Ling He, Fredric E. Wondisford, Diane Lagace, Yves De Repentigny, Rashmi Kothary, Jing Wang

Source : Experimental Neurology

Ressources fondamentales : Service d’étude du comportement et de la physiologie animale de l’Université d’Ottawa, Laboratoire de microscopie électronique du CHEO

Financement : L'étude a été financée par l’Institut ontarien de médecine régénératrice et le Réseau de cellules souches. Toutes les études réalisées à L’Hôpital d’Ottawa sont rendues possibles grâce au généreux soutien des donateurs de La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa.

L’Hôpital d’Ottawa est un centre universitaire de pointe dans le domaine de la recherche et de la santé et un hôpital d’enseignement fièrement affilié à l’Université d’Ottawa.

Personne ressource pour les médias
Amelia Buchanan
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