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Des chercheurs découvrent une approche qui pourrait rendre les tumeurs de l’ovaire « chaudes »


le 23 septembre 2020

Benjamin Tsang, Ph.D.« Si nous arrivons à bloquer cette protéine, nous pourrons peut-être améliorer l’efficacité de la chimiothérapie et de l’immunothérapie contre le cancer de l’ovaire » - Benjamin Tsang, Ph.D.Ces dernières années, les chercheurs ont constaté que certaines tumeurs sont naturellement « chaudes », c’est-à-dire qu’elles contiennent de nombreuses cellules immunitaires qui s’attaquent activement aux cellules cancéreuses. D’autres tumeurs, dites « froides », présentent une activité immunitaire faible ou nulle. Les chercheurs s’affairent donc à trouver comment transformer les tumeurs froides en tumeurs chaudes, puisque ces dernières répondent beaucoup mieux à la chimiothérapie et à l’immunothérapie.

Selon de nouvelles recherches menées par Benjamin Tsang, Ph.D., et publiées dans la revue Cancer Research, il existe peut-être un moyen de le faire avec les tumeurs de l’ovaire, un exemple notoire de tumeur froide. M. Tsang et le doctorant qu’il dirige, Meshach Asare-Werehene, ont découvert que les cellules du cancer de l’ovaire résistantes à la chimiothérapie sécrètent en grande quantité une protéine appelée gelsoline plasmatique, qui désactive les lymphocytes T, des cellules immunitaires essentielles qui tuent les cellules cancéreuses. Les cellules du cancer de l’ovaire qui sécrètent peu cette protéine sont beaucoup plus vulnérables à la chimiothérapie.

L’équipe espère qu’en bloquant la gelsoline plasmatique, elle pourra transformer les tumeurs de l’ovaire en tumeurs « chaudes » et ainsi améliorer le taux de succès de la chimiothérapie et de l’immunothérapie.

« Si nous arrivons à bloquer cette protéine, nous pourrons peut-être améliorer l’efficacité de la chimiothérapie et de l’immunothérapie contre le cancer de l’ovaire », explique Benjamin Tsang, Ph.D., scientifique principal émérite à L’Hôpital d’Ottawa et professeur émérite à l’Université d’Ottawa.

Auteurs: Meshach Asare-Werehene, Laudine Communal, Euridice Carmona, Youngjin Han, Yong Sang Song, Dylan Burger, Anne-Marie Mes-Masson and Benjamin K. Tsang.

Financement: Canadian Institutes of Health Research, Ovarian Cancer Canada, Réseau de recherche sur le cancer du Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS).

L’Hôpital d’Ottawa est un centre universitaire de pointe dans le domaine de la recherche et de la santé et un hôpital d’enseignement fièrement affilié à l’Université d’Ottawa. La recherche à L’Hôpital d’Ottawa est rendue possible grâce aux généreux dons de la collectivité à Fondation de l’Hôpital d’Ottawa.

Pour plus d’informations :

Jennifer Ganton
Directrice, Communications et relations publiques
Institut de recherche de l'Hôpital d'Ottawa
613-614-5253
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