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Un outil pouvant déterminer quand l’évanouissement est le signe d’un problème plus grave


le 14 mai 2020

Dr  Venkatesh Thiruganasambandamoorthy« Avant cet outil, il était très difficile de cibler les personnes à risque élevé d’incidents préjudiciables après un évanouissement. Maintenant, nous sommes en mesure de cibler précisément ces quelques patients, et de renvoyer les autres à la maison sans risque. » – Dr  Venkatesh ThiruganasambandamoorthyL’évanouissement est généralement bénin, mais il peut être causé par un problème grave comme le battement irrégulier du cœur chez certaines personnes.

Un outil créé à Ottawa permet aux urgentologues de cibler avec précision les patients qui auront des symptômes d’un problème grave dans les 30 jours suivant l’évanouissement, selon une étude de validation publiée dans le JAMA Internal Medicine.

L’échelle canadienne d’évaluation du risque de syncope pourrait aider à identifier très tôt ces quelques patients, mais aussi à réduire les temps d’attente à l’urgence pour la majorité des cas d’évanouissement, qui peuvent rentrer à la maison sans risque.

L’outil s’appuie sur neuf données recueillies à l’Urgence pour classer les patients selon le risque –  très faible, faible, modéré, élevé ou très élevé – de présenter des symptômes d’un problème grave dans le mois suivant l’évanouissement. Ces incidents incluent des battements de cœur irréguliers, la crise cardiaque ou le décès.

L’outil a été validé par une étude menée dans neuf services d’urgence du Canada. Sur les 3 819 patients qui ont participé à l’étude, 75 % courraient un risque faible ou très faible. Dans l’ensemble, 3,6 % des patients ont eu des problèmes graves, parmi lesquels 0,3 % sont décédés.

D’après les résultats de l’équipe de recherche,  0,3 % des patients à très faible risque, 0,7 % des patients à faible risque, 8 % des patients à moyen risque, 20 % des patients à risque élevé et 50 % des patients à risque très élevé ont eu un incident grave dans le mois suivant leur évanouissement.

En se fondant sur ces résultats, l’équipe de recherche conseille de renvoyer à la maison les patients dont le risque est très faible et faible, d’hospitaliser brièvement les patients dont le risque est élevé et très élevé et d’arriver à une décision commune pour les patients dont le risque est modéré.   

« Avant cet outil, il était très difficile de cibler les personnes à risque élevé d’incidents préjudiciables après un évanouissement. Maintenant, nous sommes en mesure de cibler précisément ces quelques patients, et de renvoyer les autres à la maison sans risque. » – Dr  Venkatesh Thiruganasambandamoorthy, urgentologue et scientifique à L’Hôpital d’Ottawa et professeur agrégé à l’Université d’Ottawa.

Source : JAMA Internal Medicine

Auteurs : Venkatesh Thiruganasambandamoorthy; Marco L. A. Sivilotti; Natalie Le Sage; Justin W. Yan; Paul Huang; Mona Hegdekar; Dr Eric Mercier; Muhammad Mukarram, MBBS; Marie-Joe Nemnom; Andrew D. McRae; Brian H. Rowe; Ian Stiell; George A. Wells; Andrew D. Krahn; Monica Taljaard

Financement : L’étude a été financée par le Réseau canadien sur l’arythmie cardiaque et la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada. Les recherches réalisées à L’Hôpital d’Ottawa sont rendues possibles grâce aux généreux dons de la collectivité à la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa.

L’Hôpital d’Ottawa est un centre universitaire de pointe dans le domaine de la recherche et de la santé et un hôpital d’enseignement fièrement affilié à l’Université d’Ottawa.


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