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La Dre Barbara Vanderhyden s’intéresse aux activités cellulaires et moléculaires associées
à la fonction ovarienne normale et au développement des tumeurs ovariennes
le 1 juillet 2006
L’ovaire est l’organe féminin responsable de la production d’un ovule chaque mois pour une fertilisation possible. L’ovaire est aussi à l’origine d’environ 2 600 nouveaux cas de cancer ovarien chaque année au Canada, causant 1 600 décès. Malheureusement, le cancer est très difficile à détecter et il n’existe pas de méthode efficace de dépistage. Par conséquent, la majorité des diagnostics sont posés quand la maladie en est à un stade assez avancé et plus difficile à traiter avec succès.
La Dre Barbara Vanderhyden
et son équipe de recherche s’intéressent au niveau moléculaire du cancer ovarien dans le but d’élaborer de nouvelles façons de prévenir, détecter et traiter cette maladie mortelle. Ils se penchent aussi sur les causes moléculaires de l’infertilité. La Dre Vanderhyden est scientifique principale au
Centre de thérapeutique anticancéreuse
de l’IRHO, professeure à
l’Université d’Ottawa
et titulaire de la
Chaire de recherche Corinne Boyer sur le cancer ovarien
.
Un des volets de ses recherches porte sur une protéine appelée Kit. Elle se trouve dans les cellules normales de l’ovule (oocytes) et dans de nombreuses tumeurs ovariennes, mais elle est absente dans les tissus normaux (l’épithélium) à partir desquels la plupart des tumeurs ovariennes sont formées. La protéine Kit est un proto-oncogène, ce qui veut dire que des mutations dans le gène Kit peuvent contribuer au développement d’un cancer. Le groupe de la Dre Vanderhyden cherche à comprendre l’interaction de la protéine Kit avec d’autres molécules pour causer un cancer et si ces interactions jouent un rôle dans la sensibilité de la tumeur à la chimiothérapie. L’équipe collabore aussi avec des cliniciens pour déterminer si la protéine Kit pourrait être un indice utile dans le diagnostic d’un cancer ovarien et la prédiction de l’évolution de la maladie. Toujours sur le plan clinique, les chercheurs mettent à l’essai l’inhibiteur de la protéine Kit, le Gleevec, chez des patientes atteintes d’un cancer ovarien.
Le groupe de la Dre Vanderhyden s’intéresse aussi à l’ovaire pour étudier la régulation moléculaire de la croissance, de la mort et de la différentiation des cellules. Chaque mois, l’ovaire suit un cycle prévisible de ces événements alors qu’il se prépare à libérer un ovule. Ces différentes phases du cycle ovarien comportent des changements dramatiques dans l’expression génique. La compréhension de ces changements pourrait mieux faire saisir les causes de l’infertilité et du cancer ovarien. Ce projet a pour but, entre autres, d’élaborer un modèle animal d’infertilité en dérangeant le processus normal de différentiation des cellules de la granulosa qui entourent les cellules de l’ovule. L’équipe de la Dre Vanderhyden élabore aussi divers modèles de cancer ovarien chez des souris.
En plus de diriger un laboratoire qui compte plus de 15 chercheurs, la Dre Vanderhyden fait aussi activement la promotion des sciences auprès des jeunes. En 1993, elle a créé la section d’Ottawa du programme
Let’s Talk Science / Parlons Science
, qui jumelle des étudiants diplômés en recherche avec les écoles locales. La section compte maintenant plus de 100 étudiants diplômés bénévoles. On compte des sections de ce programme dans la plupart des grandes villes au pays.
Les Instituts de recherche en santé, l’Institut national du cancer du Canada, la National Ovarian Cancer Association et la Fondation régionale du cancer d’Ottawa subventionnent les recherches de la Dre Vanderhyden.