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Une ambitieuse initiative de recherche tente d’augmenter considérablement le taux de survie à l’arrêt cardiaque soudain au Canada


le 22 décembre 2015

La Fondation des maladies du cœur et de l’AVC (la Fondation) et les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) ont annoncé aujourd’hui un financement de 3 millions de dollars sur cinq ans pour le Canadian Resuscitation Outcomes Consortium (CanROC), une initiative de recherche multiprovinciales et qui a pour but d’améliorer le taux de survie aux traumas et aux arrêts cardiaques survenant hors des hôpitaux.

À l’heure actuelle, dans la plupart des collectivités du pays, la RCR n’est même administrée à la moitié des victimes d’arrêt cardiaque avant l’arrivée des ambulanciers et des premiers répondants. Moins de 10 % des gens survivent à l’arrêt cardiaque quand il survient hors d’un milieu hospitalier. Le CanROC étudiera des approches visant à familiariser le grand public avec la RCR, à l’encourager à la mettre en pratique et à améliorer les interventions d’urgence, tout en examinant les nouveaux médicaments, outils et techniques de réanimation dans l’espoir d’augmenter les chances du patient d’arriver à l’hôpital en vie.

« Le besoin de sauver encore plus de vies est urgent, affirme David Sculthorpe, chef de la direction de la Fondation. Le soutien de l’initiative CanROC est indispensable pour que la Fondation parvienne à atteindre son objectif, qui est de réduire de 25 %, le taux de décès attribuables aux maladies du cœur et à l’AVC au pays d’ici 2020. »

On compte chaque année au pays, environ 40 000 arrêts cardiaques. Une grande majorité (85 %) survient soudainement, sans crier gare, dans des contextes non hospitaliers, souvent à la maison, au bureau ou dans des espaces publics. Si elles ne reçoivent pas rapidement un traitement approprié dans les minutes qui suivent l’arrêt cardiaque, la plupart des victimes mourront avant d’arriver à l’hôpital. En améliorant le taux de RCR effectuée par les témoins, la qualité de la RCR, la rapidité des SMU et les soins après la réanimation, nous pourrions sauver plusieurs milliers de vies chaque année.

Les chefs des trois établissements où auront lieu l’étude sont la Dre Laurie Morrison, du St. Michael’s Hospital et de l’Université de Toronto, le Dr Ian Stiell, de L’Hôpital d’Ottawa et de l’Université d’Ottawa, ainsi que le Dr Jim Christenson, de l’Université de Colombie-Britannique et du Providence Health Care Research Institute (Vancouver). Le projet prendra de l’ampleur et sera mis en place dans plusieurs provinces.

« La RCR par le témoin est une intervention toute simple, et pourtant c’est elle qui améliore le plus les chances de survie, affirme le Dr Paul Dorian, chercheur et cardiologue au Centre de recherche Keenan de Toronto, à l’Hôpital St. Michael. L’initiative CanROC nous permettra de faire en sorte que toutes les personnes au pays, peu importe leur domicile, reçoivent d’excellents soins, depuis l’intervention des témoins et la défibrillation précoce jusqu’aux soins préhospitaliers avancés. »

Autre objectif de l’initiative : agrandir le registre des arrêts cardiaques soudains. Le CanROC collectera des données sur les traumas et arrêts cardiaques en milieu non hospitalier, se fondera sur les efforts de recherche en réanimation au Canada, élaborera une stratégie de partage des connaissances et se servira des constatations afin d’améliorer la formation des ambulanciers, des premiers intervenants et du personnel médical des hôpitaux. Il aidera également les répartiteurs des services d’urgence à mieux encadrer les témoins qui font la RCR et qui utilisent un défibrillateur (DEA).

« Toutes ces données nous aideront à déterminer la meilleure façon d’utiliser les différents systèmes ensemble avant que le patient arrive à l’hôpital, et ainsi à optimiser les chances de survie à l’arrêt cardiaque à l’échelle du Canada. Pas juste dans certaines régions, mais vraiment d’un océan à l’autre » explique le Dr Dorian.

L’arrêt cardiaque peut survenir à tout âge, à tout moment et sans avertissement. Il survient en fait quand le cœur cesse de battre efficacement, ce qui peut être déclenché par plusieurs facteurs. Dans cette situation, il est essentiel d’agir très rapidement en faisant la RCR et la défibrillation. Sans cela, les chances de survie pendant plus de 10 minutes sont presque nulles : c’est pour cette raison qu’il est essentiel que les témoins agissent.

Le CanROC est la prolongation canadienne du Resuscitation Outcomes Consortium (ROC), un programme de recherche canado-américain important sur la réanimation qui a déjà favorisé l’amélioration du taux de survie à l’arrêt cardiaque. Effectivement, depuis 2006, les essais cliniques du ROC menés à Ottawa, à Vancouver et à Toronto ont permis de doubler le taux de survie dans ces centres urbains.

La Fondation est le seul membre canadien de l’International Liaison Committee on Resuscitation (ILCOR, comité de liaison internationale sur la réanimation), l’organisme international qui passe en revue la science de la réanimation. La Fondation a publié les nouvelles Lignes directrices canadiennes en matière de réanimation cardiorespiratoire et de soins d’urgence en octobre 2015. De plus, son vaste réseau de bénévoles et ses relations locales avec le personnel des SMU et le réseau de formation en réanimation apporteront un soutien important à l’initiative.

À propos de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC

La Fondation des maladies du cœur et de l’AVC a pour mission de prévenir les maladies, de préserver la vie et de favoriser le rétablissement. En tant qu’organisme bénévole de bienfaisance en santé, nous nous efforçons chaque jour d’améliorer de façon tangible la santé de toutes les familles du pays. Ensemble, éliminons les maladies du cœur et les AVC pour vivre en santé. Pour de plus amples renseignements sur la RCR, y compris sur les nouveaux programmes de formation novateurs, rendez-vous au fmcoeur.ca/rcr

À propos des Instituts de recherche en santé du Canada

Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) sont l’organisme de recherche en santé du gouvernement du Canada. Leur objectif est de créer de nouvelles connaissances scientifiques et de favoriser leur application en vue d’améliorer la santé, d’offrir de meilleurs produits et services de santé, et de renforcer le système de santé au Canada. Composés de 13 instituts, les IRSC offrent leadership et soutien à plus de 13 000 chercheurs et stagiaires en santé à l’échelle du pays.

Pour de plus amples renseignements ainsi que pour des entretiens, veuillez communiquer avec :

Maryse Bégin
Gestionnaire, Communications, Québec, Fondation des maladies du cœur et de l'AVC
T 514.871.8038 ext. 232 | E maryse.begin@fmcoeur.qc.ca

Rhae Ann Bromley
Chef des communications, Réanimation
Fondation des maladies du cœur et de l’AVC, 305 500-6041bromleyra@hsf.sk.ca

David Wolkowski
Conseiller aux affaires publiques, Instituts de recherche en santé du Canada
Bureau : 613 952 9709 cellulaire : 613 854 3234 David.Wolkowski@cihr-irsc.gc.ca

Personnes-ressources - Chercheurs principaux :

Vancouver: Elaine Yong
Senior Communications Specialist, Media Relations
Providence Health Care T: 604.682.2344 ext. 66987| M: 604.837.6003
E: eyong@providencehealth.bc.ca

Ottawa : Jennifer Ganton
Directrice, Communications et relations publiques
Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa, bureau : 613 798-5555, 73 325, cellulaire : 613 614-5253 jganton@ohri.ca

Toronto : Geoff Koehler
Senior Public Affairs Adviser, Communications and Public Affairs, St. Michael’s Hospital
416-864-5960 KoehlerG@smh.ca