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La Société de la SP accorde 2,4 millions de dollars au prolongement d’un essai clinique portant sur la greffe de moelle osseuse


le 17 juillet 2007

La Société canadienne de la sclérose en plaques a accordé 2,4 millions de dollars au prolongement d’une recherche portant sur la greffe de moelle osseuse, traitement à l’essai pour la SP. L’étude, dirigée par les Drs Mark Freedman et Harry Atkins, est menée par une équipe de professionnels canadiens spécialisés dans la SP, à Ottawa.

« Le but de l’étude est de voir si ce protocole thérapeutique permet de faire cesser la progression de la maladie chez un groupe de patients atteints d’une forme de SP à évolution rapide », a déclaré Jon Temme, directeur des services et de la recherche à la Société de la SP. « Jusqu’à présent, l’état de la majorité des 18 patients est resté le même ou s’est amélioré. L’objectif de la deuxième étape de la recherche sera d’établir si cet état peut être
maintenu. »

La sclérose en plaques est une maladie chronique, souvent invalidante, touchant le cerveau et la moelle épinière. Entre 55 000 et 75 000 Canadiens en sont atteints, ce qui en fait la maladie neurologique la plus répandue chez les jeunes adultes du Canada. Les gens aux prises avec la SP reçoivent généralement leur diagnostic entre 15 et 40 ans.

Les symptômes de la sclérose en plaques sont imprévisibles et varient grandement d’une personne à l’autre. Ils peuvent comprendre des troubles visuels (vue double ou brouillée), une fatigue extrême, des troubles de l’équilibre, de la raideur musculaire, des difficultés d’élocution, des troubles urinaires et intestinaux, voire la paralysie, partielle ou complète.

« Le but visé par l’essai est le remplacement du système immunitaire défectueux par un système sain obtenu à partir de cellules souches du patient lui-même », explique le Dr Harry Atkins, scientifique à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa et professeur adjoint à l’Université d’Ottawa. « D’abord, nous purifions et nous congelons les cellules souches, puis nous utilisons un agent chimiothérapeutique puissant pour détruire le système immunitaire avant de procéder à la greffe des cellules souches purifiées. Cela prend du temps, mais, ultimement, ces cellules formeront un nouveau système immunitaire qui ne s’attaquera pas au cerveau et à la moelle épinière. Du moins, c’est ce que nous espérons.

Bien qu’une approche semblable ait été utilisée dans le traitement de certains types de cancer du sang depuis déjà plus de 25 ans, il s’agit d’un traitement novateur pour les maladies autoimmunes comme la SP.

« Nous espérons qu’un tel traitement permettra de contrer ou de ralentir la progression de la SP. Chez les patients qui ont participé à l’étude jusqu’à présent, il semble que cela ait fonctionné », a indiqué le Dr Mark Freedman, scientifique chevronné de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa, directeur de la Clinique de SP de L’Hôpital d’Ottawa et professeur à l’Université d’Ottawa. « Certains patients ont par ailleurs remarqué une importante amélioration de leur vision et de leur capacité de marcher. Ces résultats étaient inespérés et ils soulèvent la possibilité très intéressante que ce traitement puisse contribuer à une certaine régénération ou réparation de la myéline. Grâce au nouveau financement reçu, nous pouvons investiguer davantage en ce
sens. »

Les chercheurs précisent toutefois que ce traitement est de nature hautement expérimentale et qu’il peut être à l’origine d’effets indésirables importants. Les découvertes relatives à celui-ci pourraient cependant conduire à d’importants progrès dans le traitement de la SP et d’autres maladies autoimmunes.

La subvention qui permet le prolongement de l’essai clinique provient de la Fondation pour la recherche scientifique sur la sclérose en plaques, laquelle est majoritairement financée par la Société canadienne de la SP.

Renseignements sur l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa (IRHO)
Affilié à l'Université d'Ottawa, l’IRHO est l'établissement de recherche de L'Hôpital d'Ottawa. Il emploie plus de 1 200 scientifiques, cliniciens, étudiants diplômés, boursiers postdoctoraux et employés de soutien, qui se consacrent à la recherche dans le but d'améliorer la compréhension, la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies. Pour en apprendre davantage sur l’IRHO, visitez le site www.irso.ca.

À propos de la Société canadienne de la sclérose en plaques
Fondée en 1948, la Société canadienne de la SP compte 28 000 membres, sept divisions et près de 120 sections locales. Elle offre des services aux personnes atteintes de la SP, à leur famille et aux proches aidants. Elle possède en outre un réseau unique de soutien destiné aux enfants et aux adolescents ayant la SP ainsi qu’à leurs parents. La Société de la SP amasse des fonds pour soutenir la recherche et les services qu’elle offre. Ces fonds proviennent presque entièrement de dons individuels et d’entreprises et d’activités de financement organisées dans tout le pays. Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet de la Société canadienne de la SP, visitez le site www.scleroseenplaques.ca.

Personnes-ressources pour les médias :
Jennifer Paterson
Institut de recherche en santé d’Ottawa
613-798-5555, poste 19691
jpaterson@ohri.ca

Stewart Wong
Société canadienne de la sclérose en plaques
416-967-3025
stewart.wong@mssociety.ca