Nouvelles

Les urgences américaines adoptent des examens diagnostiques mis au point à Ottawa


le 15 avril 2014

Ottawa – Les médecins des États-Unis se tournent vers le Canada pour mieux évaluer la nécessité des examens diagnostiques dans les urgences de leurs hôpitaux. Un article publié récemment dans la prestigieuse revue JAMA Internal Medicine dresse une liste des cinq meilleures façons d’éliminer les interventions inutiles, dont trois reposent sur les travaux de médecins-chercheurs del’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa, affilié à l’Université d’Ottawa.

Comme dans la plupart des pays développés, le coût des soins médicaux aux États-Unis – en particulier dans les urgences – grimpe à un rythme effarant. De 2003 à 2011, le coût moyen pour traiter une personne dans une salle d’urgence américaine est passé de 560 $ à 1 354 $, soit une hausse de 240 %, selon une étude de la U.S. Agency for Healthcare Research and Quality. Cette agence estime que les examens diagnostiques, hospitalisations et traitements demandés par les urgentologues représentent 10 % du total des dépenses en soins de santé aux États-Unis chaque année.

Les médecins-chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa ont établi des règles simples de prise de décisions cliniques qui leur permettent de déterminer la nécessité d’un examen diagnostique pour certaines affections. Ces règles d’une précision remarquable sont maintenant recommandées aux urgentologues américains comme façon d’économiser temps et argent, et d’éviter aux patients des examens diagnostiques inutiles et souvent inconfortables.

« C’est merveilleux de voir que les règles élaborées ici à Ottawa sont adoptées aux États-Unis et ailleurs dans le monde », dit le Dr Duncan Stewart, président-directeur général et directeur scientifique de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa, vice-président à la recherche de L’Hôpital d’Ottawa et professeur de médecine à l’Université d’Ottawa. « Le fait que nous ayons développé trois des cinq premiers moyens de cette liste démontre encore une fois les retombées mondiales de nos recherches. »

Les trois règles de décision cliniques élaborées au Canada sont::
  • la Règle canadienne concernant la radiographie de la colonne cervicale, qui sert à déterminer si une personne a besoin d’une radiographie du cou, conçue par le Dr Ian Stiell;
  • la Règle canadienne concernant la radiographie de la tête, qui aide les médecins à déterminer si une personne a besoin d’une radiographie à la tête après un traumatisme léger, conçue par le Dr Ian Stiell;
  • la Règle de Wells, qui sert à diagnostiquer les caillots sanguins qui bloquent une artère principale du poumon (embolie pulmonaire), conçue par le Dr Phillip Wells.
« Nous ne sommes pas étonnés que trois de ces cinq règles aient été élaborées à Ottawa, dit le Dr Jeremiah Schuur, médecin à Brigham et au Département d’urgence de l’Hôpital pour femmes de Boston (Massachusetts). Les médecins-chercheurs d’Ottawa sont des chefs de file mondiaux dans la conception d’instruments cliniques utiles pour poser des diagnostics critiques. C’est un accomplissement remarquable. »

Un consensus en quatre étapes a servi à dresser la liste des cinq moyens principaux. On a réuni un groupe de spécialistes, qui se sont basés sur des opinions d’experts et les résultats d’un sondage clinique pour évaluer les interventions potentiellement évitables.

« Le fait qu’un groupe de chercheurs américains indépendants recommande notre travail dans une revue prestigieuse comme JAMA Internal Medicine est une reconnaissance inestimable et une bonne indication de la fiabilité de ces outils de prise de décision », commente le Dr Stiell, chercheur principal à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa et urgentologue à L’Hôpital d’Ottawa.

Bon nombre des règles de décision cliniques mises au point à Ottawa sont maintenant appliquées un peu partout en Europe et en Asie, notamment la Règle d’Ottawa concernant la radiographie de la cheville conçue par le Dr Stiell, qui est aussi directeur du Département de médecine d’urgence de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa.

« Il est clair que ces règles canadiennes ont des retombées positives sur les patients du monde entier, ce qui est merveilleux, commente le Dr Jack Kitts, président-directeur général de L’Hôpital d’Ottawa. Nos recherches de classe mondiale sont transposées en soins médicaux de classe mondiale ici même à Ottawa. »

Au sujet de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa
L’IRHO est l’établissement de recherche de L’Hôpital d’Ottawa affilié à l’Université d’Ottawa. Il entretient des liens étroits avec les facultés de médecine et des sciences de la santé de l’Université. L’IRHO regroupe plus de 1 700 scientifiques, chercheurs cliniciens, étudiants diplômés, stagiaires postdoctoraux et employés de soutien qui se consacrent à la recherche pour améliorer la compréhension, la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies.

L’Université d’Ottawa
À l’Université d’Ottawa, la plus grande université bilingue (anglais-français) du monde, la population étudiante peut choisir d’étudier en français, en anglais, ou dans les deux langues. Située au cœur de la capitale du Canada, pays du G8, notre université favorise l’excellence en recherche et mise sur l’interdisciplinarité dans la création du savoir. Ses avancées dans les domaines de la santé, des sciences et des sciences humaines et sociales attirent l’attention du monde entier, un reflet de sa passion pour la découverte et de la place qu’elle occupe parmi les 10 plus grandes universités de recherche du Canada.

Renseignements
Kina Leclair
Agente des relations médias
Université d’Ottawa
Bureau : 613-562-5800 poste 2529
Cellulaire : 613-762-2908
kleclair@uOttawa.ca

Paddy Moore
Communications et relations publiques
Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa
613-737-8899, poste 73687
613-323-5680 (cell.)
padmoore@ohri.ca