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Une analyse de sang peut-elle prévoir une nouvelle poussée de sclérose en plaques après l’arrêt du traitement?


le 15 mars 2024

Dr Gauruv Bose« Pour le moment, la communauté médicale ignore si le traitement de la SP peut être arrêté en toute sécurité. Nous avons l’espoir que des analyses de sang puissent, un jour, nous aider à décider quand arrêter un traitement ou le recommencer » - Dr Gauruv BoseSelon une étude menée par le DGauruv Bose, une analyse de sang pourrait prévoir quelles personnes sont le plus à risque d’un retour des symptômes de la sclérose en plaques (SP) après l’arrêt de leur traitement. Certaines personnes préfèrent arrêter leur traitement immunosuppresseur si leur maladie est stable depuis plusieurs années, mais il n’y a aucun moyen de savoir si leurs symptômes reviendront. 

Cette étude observationnelle publiée dans Neurology & Neuroinflammation a porté sur 78 personnes atteintes d’une SP cliniquement stable qui ont arrêté leur traitement, et les a suivies tous les 6 mois pendant un maximum de 14 ans. L’équipe du Dr Bose a examiné les taux de sNfL et de sGFAP dans le sang dans l’année qui a précédé l’arrêt du traitement et, de nouveau, dans l’année qui l’a suivi. Ces molécules sont libérées lorsque des nerfs sont endommagés par une inflammation et indiquent le degré d’activité de la SP. 

Son équipe a également constaté que les personnes dont le taux de sNfL avait doublé après l’arrêt de leur traitement avaient un risque quatre fois supérieur d’un retour des symptômes de la SP des années plus tard. Les personnes dont le taux de sGFAP avait augmenté de moitié avaient cinq fois plus de risque d’un retour des symptômes. De futures études devront valider ces constatations et il faudra faire des tests afin de savoir si le fait de recommencer un traitement après l’augmentation du taux de ces molécules peut éviter le retour des symptômes.

« Pour le moment, la communauté médicale ignore si le traitement de la SP peut être arrêté en toute sécurité. Nous avons l’espoir que des analyses de sang puissent, un jour, nous aider à décider quand arrêter un traitement ou le recommencer » dit le Dr Gauruv Bose, neurologue et scientifique adjoint à L’Hôpital d’Ottawa ainsi que professeur adjoint à l’Université d’Ottawa.

Auteurs: Gauruv Bose, Brian C. Healy, Shrishti Saxena, Fermisk Saleh, Bonnie I. Glanz , Rohit Bakshi, Howard L. Weiner, Tanuja Chitnis.

Source des données : The Comprehensive Longitudinal Investigation of MS at the Brigham and Women's Hospital (CLIMB, climbstudy.org).

Financement : SP Canada, Département de la défense des États-Unis

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