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Dépression réfractaire au traitement : une étude sur des souris laisse entrevoir de nouvelles perspectives étonnantes


le 29 janvier 2024

Paul Albert« Les résultats que nous avons obtenus nous portent à croire que les circuits de sérotonine et de noradrénaline sont connectés, pour que les médicaments qui ciblent plusieurs neurotransmetteurs puissent être plus efficaces contre la dépression réfractaire au traitement que le seul fait de cibler la sérotonine ». – Paul Albert, Ph. D.L’équipe de Paul Albert, Ph. D., a constaté que non pas un, mais deux systèmes de neurotransmetteurs jouent un rôle clé chez des modèles murins de dépression réfractaire au traitement. 

Les ISRS (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) constituent le traitement de première ligne de la dépression majeure. Malheureusement, les ISRS ne fonctionnent pas pour 70 % des patients, et la meilleure approche thérapeutique pour cette population demeure floue. 

Pour pouvoir étudier d’autres options pour ces patients, l’équipe de Paul Albert a conçu des modèles murins de dépression réfractaire au traitement en se servant d’une mutation génétique qui diminue les niveaux de sérotonine, ce qui contrôle le sentiment de bien-être et de bonheur. 

Lors d’une étude publiée dans le Journal of Neuroscience, ils ont constaté contre toute attente que ces souris avaient aussi une baisse de l’activité du circuit noradrénergique, un autre neurotransmetteur intervenant dans la dépression. Lorsque ces souris étaient traitées avec de la désipramine, un antidépresseur ciblant la sérotonine et la noradrénaline, leurs comportements dépressifs s’amélioraient, tout comme l’activité de leur circuit noradrénergique.

« Les résultats que nous avons obtenus nous portent à croire que les circuits de sérotonine et de noradrénaline sont connectés, pour que les médicaments qui ciblent plusieurs neurotransmetteurs puissent être plus efficaces contre la dépression réfractaire au traitement que le seul fait de cibler la sérotonine ». – Paul Albert, Ph. D., scientifique principal à L’Hôpital d’Ottawa et professeur à l’Institut de recherche sur le cerveau de l’Université d’Ottawa.

Auteurs: Faranak Vahid-Ansari, Amin Zahrai, Mireille Daigle, Paul R. Albert

Financement: This study was supported by the Canadian Institutes of Health Research and University of Ottawa Brain and Mind Research Institute. All research at The Ottawa Hospital is enabled by generous donors to The Ottawa Hospital Foundation.

Plateux techniques: Cell Biology and Image Acquisition Core, University of Ottawa Behavioral Core

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