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Un meilleur taux de survie grâce à un dépistage du cancer du sein avant 50 ans


le 4 août 2023

Woman in lab coat in clinic« Nos conclusions tombent à point nommé, compte tenu du récent projet du U.S. Preventive Services Task Force recommandant que le dépistage du cancer du sein commence à 40 ans », a dit la Dre Jean Seely. Au Canada, les provinces et les territoires qui ont permis aux femmes de 40 à 49 ans de prendre directement rendez-vous auprès d'un programme organisé de dépistage du cancer du sein et d'avoir une mammographie annuelle ont enregistré un meilleur taux de survie et un faible taux de mortalité associée au cancer du sein comparativement aux provinces et territoires qui ne l'avaient pas fait, selon une étude parue dans le Journal of Clinical Oncology.

Pour les femmes dans la quarantaine vivant dans des régions offrant des programmes de dépistage, la probabilité de survie le cancer du sein à 10 ans après un diagnostic était de 84,8 %, par rapport à 82,9 % dans des régions qui n'en offraient pas. Les chances de survie étaient encore plus élevées chez les femmes de 45 à 49 ans : le taux de survie à 10 ans s'élevait à 83,5 ,% dans les régions sans aucun programme de dépistage, comparativement à 86,0 % dans les régions offrant un tel programme. 

Les chercheurs ont mis en corrélation le taux de participation au dépistage des provinces et des territoires et le taux de survie à 10 ans, et ils ont constaté qu'une augmentation du pourcentage de dépistage allait de pair avec un taux de survie plus élevé. Le taux de survie à 10 ans s'élevait à 81,8 % là où le pourcentage de dépistage était le plus bas, et ce taux augmentait à 85,8 % là où le pourcentage de femmes dépistées était le plus élevé.

« Nos conclusions tombent à point nommé, compte tenu du récent projet du U.S. Preventive Services Task Force recommandant que le dépistage du cancer du sein commence à 40 ans », a dit la Dre Jean Seely, coautrice principale de l'étude, chef du Service d’imagerie du sein de L’Hôpital d’Ottawa et professeure à l'Université d'Ottawa.

En ayant recours à des données tirées du Registre canadien du cancer de Statistique Canada, l'équipe de chercheurs, dont Larry F. Ellison et Jean-Michel Billette, a étudié le cas de 50 921 femmes âgées de 40 à 59 ans qui avaient reçu un diagnostic de cancer du sein entre 2002 et 2007.

woman in lab coat stands in hospital hallway« L'augmentation du taux de survie que nous avons constatée sous-estime probablement les véritables bienfaits du dépistage du cancer du sein avant 50 ans, en raison des récents progrès thérapeutiques, et du fait que seulement 30 ou 50 % des femmes vivant dans les régions offrant un programme de dépistage ont en fait été dépistés », dit la Dre Anna Wilkinson.L'équipe de chercheurs a également conclu que le cancer du sein était responsable de 90,7 % des décès de femmes dans la quarantaine à qui on avait diagnostiqué un cancer du sein, comparativement à 80,9 % de femmes dans la cinquantaine et à 61,5 % de femmes dans la soixantaine.

De plus, le pourcentage de diagnostic de cancer du sein chez les femmes de 40 à 49 ans était le même, que des programmes de dépistage soient ou non offerts. Par contre, le pourcentage de diagnostic du cancer du sein était plus élevé chez des femmes de 50 à 59 ans qui vivaient dans des régions qui n'offraient pas le dépistage des femmes âgées de 40 à 49 ans. Ceci semble indiquer qu'il y a un avantage à faire un dépistage précoce du cancer du sein chez les femmes dans la quarantaine et que cela pourrait se traduire par un pourcentage réduit du nombre de cancers du sein chez les femmes dans la cinquantaine. 

« L'augmentation du taux de survie que nous avons constatée sous-estime probablement les véritables bienfaits du dépistage du cancer du sein avant 50 ans, en raison des récents progrès thérapeutiques, et du fait que seulement 30 ou 50 % des femmes vivant dans les régions offrant un programme de dépistage ont en fait été dépistés », d'ajouter la Dre Anna Wilkinson, coautrice principale de l'étude, médecin de famille, médecin généraliste-oncologue à L'Hôpital d'Ottawa ainsi que professeure agrégée à l'Université d'Ottawa.

L'équipe avait précédemment constaté que les femmes de 40 à 59 ans qui vivaient dans des provinces et des territoires offrant des programmes organisés de dépistage aux femmes dans la quarantaine avaient enregistré un pourcentage plus faible de cancer du sein à un stade avancé comparativement aux femmes vivant dans des régions n'offrant pas de tels programmes. Cette équipe a également constaté que le pourcentage de cancer du sein métastatique chez les femmes de 50 à 59 ans avait augmenté de 10,3 % depuis que les lignes directrices déconseillaient le dépistage des dans la quarantaine en 2011.

Les provinces et les territoires offrant la possibilité de prendre rendez-vous et disposant de rappels annuels de dépistage pour les femmes dans la quarantaine au cours de la période visée par l'étude étaient la Colombie-Britannique, l'Alberta, les Territoires du Nord-Ouest, la Nouvelle-Écosse et l'Île-du-Prince-Édouard. Actuellement, seuls la Nouvelle-Écosse, l'Île-du-Prince-Édouard et le Yukon proposent des rappels annuels.

Référence complète : Impact of Breast Cancer Screening on 10-Year Net Survival in Canadian Women Age 40-49 Years. Anna N. Wilkinson, Larry F. Ellison, Jean-Michel Billette and Jean M. Seely. Journal of Clinical Oncology. DOI: 10.1200/JCO.23.00348.

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