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Les subventions de démarrage ELEVATE aident des chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa à mettre au point de meilleurs traitements et à améliorer les soins aux patients

La première mouture du concours de subventions fera progresser la recherche sur les cellules souches, les infections cutanées, les maladies rénales, l’AVC, le cancer et la chirurgie

le 1 février 2023

Bénéficiaires des subventions de démarrage ELEVATE (en sens horaire à partir de l’arrière gauche) : Daniel Coutu, Ph.D., DKrishan Yadav, DMark Canney, Dre Deborah Siegal, DSameer Apte.L’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa (IRHO) a octroyé cinq subventions de démarrage ELEVATE à des chercheurs en début de carrière pour soutenir la mise au point de traitements novateurs et l’amélioration des soins. Un groupe de chercheurs internes et externes et de patients-conseillers ont sélectionné les projets après l’examen rigoureux des 16 demandes reçues.

Voici les sujets des projets financés.

  • Mettre à profit les cellules souches pour réparer des lésions traumatiques (50 000 $; Daniel Coutu, Ph.D.)
  • Améliorer le traitement des infections de la peau et des tissus mous en milieu de soins d’urgence (48 402 $; DKrishan Yadav)
  • Améliorer la prise en charge de la douleur chez les patients atteints du cancer colorectal à l’aide d’une nouvelle plateforme d’essais cliniques chirurgicaux (38 000 $; DSameer Apte)
  • Dépister le cancer chez des patients qui font un AVC inexpliqué (35 261 $; Dre Deborah Siegal)
  • Optimiser le traitement symptomatique de maladies rénales auto-immunes (29 044 $; DMark Canney)

« La recherche est un volet important de la mission de L’Hôpital d’Ottawa qui stimule la mise au point de pratiques de soins et de traitements novateurs », affirme le DDuncan Stewart, vice-président exécutif de la Recherche à L’Hôpital d’Ottawa et professeur de médecine à l’Université d’Ottawa. « Nous sommes ravis de pouvoir financer le lancement de ces importants projets de recherche et soutenir des chercheurs à l’aube de leur carrière. »

Les subventions ELEVATE sont octroyées en partie grâce aux dons non dirigés à une fin particulière faits à la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa. Ces dons sont essentiels pour faire progresser des projets de recherche stratégiques à l’Hôpital. D’autres projets de recherche stratégiques sont décrits dans le nouveau plan stratégique de l’Hôpital intitulé Concevoir l’avenir des soins de santé.

Le premier concours de subvention ELEVATE visait à soutenir des chercheurs en début de carrière, mais les concours subséquents pourront viser d’autres thèmes et comporter des critères d’admissibilité différents.

Résumé des projets financés (soumis par les chercheurs)

Mettre à profit les cellules souches pour réparer des lésions traumatiques

Daniel CoutuDaniel CoutuCinquante pour cent des Canadiens souffrent de dégénérescence ou de lésions squelettiques, ce qui a un impact négatif sur leur mobilité et leur qualité de vie. En utilisant le traçage de la lignée génétique chez des souris peu après la naissance, nous avons récemment montré qu’un sous-ensemble de cellules Sox9+ dans le squelette de ces souris se renouvelle lui-même et est multipotent. Nous avons également montré que les tissus humains contiennent des cellules souches / progénitrices similaires (manuscrit soumis). Notre hypothèse est que ces populations de cellules peuvent servir à régénérer les tissus squelettiques après un traumatisme.

Pour vérifier notre hypothèse et bonifier notre banque de données, nous utiliserons une combinaison de techniques de biologie moléculaire, notamment la transcriptomique unicellulaire, sur des cellules souches squelettiques de souris. Nous vérifierons ensuite si des cellules similaires sont présentes dans différents tissus squelettiques de l’humain. Nous créerons aussi des modèles de lésions squelettiques chez des souris humanisées. Nous leur grefferons des cellules souches squelettiques humaines au lieu de leur lésion afin de stimuler la réparation des tissus.

Équipe de recherche : Daniel Coutu (sur la photo), Jeff Dilworth, Mark Campbell, Sacha Carsen, George Grammatopoulos, Stephanie Farhat, Bahaeddine Tilouche, Spencer Short, Medjie Piron

Améliorer le traitement des infections de la peau et des tissus mous en milieu de soins d’urgence

Dr Krishan YadavDr Krishan YadavLes infections de la peau et des tissus mous sont des infections bactériennes douloureuses de la peau et des tissus sous-jacents. Elles figurent parmi les dix problèmes les plus fréquents dans les services d’urgence au Canada. Près d’un tiers des patients atteints d’une telle infection reçoivent un diagnostic erroné au départ et les protocoles de traitement peuvent être subjectifs. Ces patients sont souvent hospitalisés et traités par antibiotiques intraveineux même si, dans de nombreux cas, ils pourraient repartir chez eux avec une simple ordonnance d’antibiotiques oraux.

Nous élaborerons les premières lignes directrices canadiennes sur le diagnostic et le traitement des infections de la peau et des tissus mous et les décisions connexes en milieu de soins d’urgence. L’objectif global est de créer une liste de vérification conviviale des pratiques exemplaires fondées sur des données probantes afin d’améliorer les soins.

Équipe de recherche : Krishan Yadav (sur la photo), Ian Graham, Jamie Brehaut, Jeffrey Perry, Ian Stiell, Debra Eagles, Monica Taljaard, Kathryn Suh, Vicente Corrales-Medina, Stuart Nicholls

Optimiser le traitement symptomatique de maladies rénales auto-immunes

Mark Canney Dr Mark Canney Le terme glomérulonéphrite (GN) désigne un groupe de maladies auto-immunes qui ciblent les reins et causent progressivement son insuffisance. Les patients atteints de GN courent un risque élevé de maladies cardiovasculaires en raison à la fois de la maladie rénale sous-jacente et des médicaments immunosuppresseurs nécessaires pour contrôler la GN.

Selon certains essais cliniques, jusqu’à un tiers des patients atteints de néphropathie à immunoglobuline IgA – le type de GN le plus courant – pourraient éviter les médicaments immunosuppresseurs grâce à un traitement symptomatique intensif, par exemple des changements au style de vie et une forte baisse de la tension artérielle. On ignore toutefois quelle est la meilleure façon d’y parvenir en dehors d’un essai clinique ou pour d’autres types de GN.

Réalisée en collaboration avec les services de GN et d’hypertension de L’Hôpital d’Ottawa, notre recherche permettra de mieux comprendre la relation entre la tension artérielle et les résultats pour différents types de GN et d’évaluer prospectivement des stratégies d’optimisation de leur traitement. Elle orientera la conception d’un essai clinique de la gestion individualisée de la tension artérielle chez les patients atteints de GN et pourrait constituer un moyen rentable d’améliorer la santé à long terme de ces patients tout en réduisant leur exposition à la toxicité des médicaments immunosuppresseurs.

Équipe de chercheurs : Mark Canney (sur la photo), Brendan McCormick, Marcel Ruzicka, Swapnil Hiremath, David Massicotte, Caitlin Hesketh, Todd Fairhead

Dépister le cancer chez des patients qui font un AVC inexpliqué

Dre Deborah Siegal Dre Deborah Siegal L’AVC ischémique cryptogénique (AVC de cause inconnue) représente 10 % à 40 % de tous les AVC ischémiques. Le cancer augmente le risque d’AVC ischémique, et l’AVC peut être la première manifestation d’un cancer non diagnostiqué. Une méta-analyse récente révèle que 6 % des patients ayant fait un AVC cryptogénique ont reçu un diagnostic de cancer au cours de l’année qui a suivi.

L’essai pilote INCOGNITO permettra d’évaluer la faisabilité d’un essai à répartition aléatoire visant à déterminer si le dépistage non invasif du cancer (par TEP/TDM au FDG), en plus des soins habituels, augmente le nombre de cancers occultes dépistés chez les patients ayant fait un AVC ischémique cryptogénique par comparaison aux soins habituels seuls. Nous planifions étendre l’essai à plusieurs centres au Canada pour approfondir l’évaluation de la faisabilité et, s’il est réussi, il sera suivi d’un essai à grande échelle.

S’il est réussi, l’essai INCOGNITO pourrait comporter des avantages importants : (i) permettre le diagnostic et le traitement plus précoces du cancer, ce qui est une priorité pour les patients d’après les commentaires de nos patients-conseillers, (ii) établir les avantages et les inconvénients du dépistage pour orienter la pratique clinique et les lignes directrices et (iii) réduire le fardeau diagnostique pour les patients grâce à un seul examen de dépistage.

Équipe de chercheurs : Deborah Siegal (sur la photo), Dar Dowlatshahi, AJ Blauer, Dominick Bosse, Marc Carrier, Aurelien Delluc, Ronda Lun, Stuart Nicholls, Tim Ramsay, Michel Shamy, Wanzhen Zeng

Améliorer la prise en charge de la douleur chez les patients atteints du cancer colorectal à l’aide d’une nouvelle plateforme d’essais cliniques chirurgicaux

Dr Sameer ApteDr Sameer Apte Les essais cliniques peuvent permettre à des patients d’accéder à de nouvelles thérapies prometteuses et à un suivi plus étroit tout en produisant des données probantes pour favoriser l’amélioration des politiques et des pratiques en matière de soins au niveau de la population. Malheureusement, de nombreux patients qui ont une intervention chirurgicale au Canada n’ont pas la possibilité de participer à des essais cliniques parce que 50 % des interventions chirurgicales ont lieu dans des centres de santé non universitaires qui ne sont pas conçus pour la recherche.

Pour remédier à ce problème, nous créons une plateforme décentralisée et gérée à distance pour permettre la réalisation d’essais cliniques chirurgicaux dans des centres de soins au Canada. La plateforme combine l’efficacité du programme Repenser les études cliniques (React) de L’Hôpital d’Ottawa et la collecte automatique de données par le truchement du programme national d’amélioration de la qualité des chirurgies (NSQIP) américain. En réduisant le besoin d’avoir des assistants de recherche sur place, cette plateforme aidera à réduire les coûts et à accroître l’efficacité, en plus de permettre la participation d’hôpitaux régionaux et de leurs diverses populations de patients à des essais chirurgicaux pragmatiques.

Notre essai pilote permettra d’évaluer si la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens pendant cinq jours au moment de l’intervention chirurgicale peut améliorer la fonction intestinale et réduire l’utilisation d’opioïdes chez les patients opérés en raison d’un cancer colorectal tout en évitant les complications majeures comme les fuites anastomotiques.

Équipe de chercheurs : Sameer Apte (sur la photo), Rebecca Auer, Lisa Vandermeer, Michelle Liu, Mark Clemons, Dean Fergusson

L’Hôpital d’Ottawa se démarque par ses soins, sa recherche et son enseignement comme hôpital universitaire fièrement affilié à l’Université d’Ottawa et soutenu par la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa.