Nouvelles

Au-delà du cerveau : les effets de l’autisme sur le corps

Une étude sur des souris démontre les effets métaboliques de trois troubles neurodéveloppementaux

le 30 avril 2021

Baptiste Lacoste« Nous espérons que ces résultats nous amèneront à mieux comprendre l’incidence des troubles neurodéveloppementaux sur le métabolisme du corps entier, ce qui servira à mettre au point de nouveaux traitements. » – Baptiste LacosteTous les troubles qui ont un effet sur le cerveau ont aussi un effet sur le corps. Les personnes atteintes de troubles neurodéveloppementaux comme le syndrome de Down ou les troubles du spectre de l’autisme présentent un risque plus élevé d’être atteintes de problèmes de santé qui modifient le métabolisme du corps, comme l’obésité, le diabète et l’hypertension. Cependant, on ne comprend pas très bien l’incidence de ces troubles neurodéveloppementaux sur le métabolisme. 

Le chercheur Baptiste Lacoste, Ph. D., a dirigé une étude – récemment publiée dans la revue eNeuro – démontrant que les modèles de souris présentant le syndrome de Down, la délétion 16p11.2 et le syndrome de l’X fragile présentaient également des dysfonctionnements métaboliques uniques, qui varient selon le sexe de l’animal. Malgré une alimentation et des niveaux d’activité physique similaires, on a remarqué une variation des signatures métaboliques de la dépense énergétique, de l’utilisation du gras et des glucides, de la composition corporelle et des taux de métabolites dans le plasma. 

Ces résultats laissent croire que les mitochondries (les centrales énergétiques des cellules) poseraient problème chez les trois modèles de souris. En connaissant mieux les effets métaboliques uniques de chaque trouble, autant chez les modèles animaux que chez les humains, il pourrait être possible de personnaliser davantage les méthodes diagnostiques et les traitements.

« Nous espérons que ces résultats nous amèneront à mieux comprendre l’incidence des troubles neurodéveloppementaux sur le métabolisme du corps entier, ce qui servira à mettre au point de nouveaux traitements. » – Baptiste Lacoste, scientifique à L’Hôpital d’Ottawa et professeur adjoint à l’Université d’Ottawa.

Auteurs : Caitlin Menzies, Shama Naz, David Patten, Thierry Alquier, Brian M. Bennett et Baptiste Lacoste.

Source : eNeuro

Financement : Cette étude a reçu le soutien des Instituts de recherche en santé du Canada et du Réseau canadien de recherche en santé vasculaire. La Plateforme de métabolomique reçoit l’appui de l’Institut de recherche Terry Fox.

Ressources technologiques : Plateforme de métabolomiqueService d’étude du comportement et de la physiologie animale

L’Hôpital d’Ottawa se démarque par ses soins, sa recherche et son enseignement comme hôpital universitaire fièrement affilié à l’Université d’Ottawa et soutenu par la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa. 

Personne ressource pour les médias
Amelia Buchanan
Spécialiste principale des communications
Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa
613-297-8315
ambuchanan@ohri.ca