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La recherche sur la COVID-19 avance à grande vitesse grâce à l’appui généreux de la collectivité

Neuf projets ont déjà obtenu un financement du Fonds d’urgence COVID-19 de La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa

le 8 mai 2020

Des chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa travaillent sans relâche à faire avancer plus de 50 projets de recherche susceptibles de sauver des vies dans le cadre de l’effort mondial pour traiter et prévenir la COVID-19. À l’heure actuelle, neuf de ces projets ont déjà obtenu un financement de démarrage du Fonds d’urgence COVID-19 de La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa. Les projets couvrent tout le spectre de la recherche, allant de la découverte de médicaments aux essais cliniques, en passant par la santé des populations et les mesures de prévention. Un montant total de 450 000 $ a été accordé à ces projets ainsi qu’à l’appui de services connexes et d’initiatives de riposte à la pandémie menées à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa.

« Nous travaillons fort pour faire progresser nos travaux sur la COVID-19 parce que nous savons à quel point cette recherche pourrait changer la donne, » affirme le Dr Duncan Stewart, vice-président exécutif de la Recherche à L’Hôpital d’Ottawa et professeur de médecine à l’Université d’Ottawa. « L’appui de la collectivité nous a donné un grand élan, et nous en sommes reconnaissants. Je remercie aussi les nombreux donateurs qui ont appuyé nos autres projets de recherche au fil des ans. Sans leur soutien préalable, nous n’aurions pas les installations de calibre mondial et les ressources que nous utilisons aujourd’hui pour la recherche sur la COVID-19. »

« Dès l’éclosion de la COVID-19 à Ottawa, les donateurs se sont mobilisés dans l’ensemble de la collectivité », dit Tim Kluke, président-directeur général de La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa. « Depuis la création du Fonds d’urgence COVID-19, les dons recueillis ont dépassé 1,4 million de dollars. En seulement quelques semaines, ces fonds servent déjà à appuyer de nouvelles études et des innovations prometteuses. L’initiative continue de s’avérer un puissant catalyseur communautaire dans l’espoir de combattre la COVID-19. »

L’Hôpital d’Ottawa a invité tout son personnel à soumettre des idées pour aider les patients, les professionnels de la santé et la ville à composer avec la COVID-19. Les projets proposés ont été soumis à un processus rigoureux d’évaluation interne par des pairs. Les chercheurs soumettent aussi des demandes de financement externes pour ces projets, dont plusieurs ont déjà reçu des subventions.

Projets de recherche financés par le Fonds d’urgence COVID-19* :

*Deux autres projets financés seront bientôt annoncés conjointement avec des partenaires.

Le Fonds d’urgence COVID-19 appuie aussi les laboratoires centraux et des ressources indispensables pour tous les projets de recherche sur la COVID-19 réalisés à L’Hôpital d’Ottawa. D’autres initiatives qui bénéficieront de cet appui comprennent un projet d’élaboration de vaccin et l’essai clinique d’une thérapie cellulaire pour les patients gravement malades.

Dans les prochaines semaines, d’autres subventions du Fonds d’urgence COVID-19 seront accordées à la recherche et à l’élaboration de traitements et de processus novateurs. Le Fonds d’urgence COVID-19 soutient également des équipes médicales de première ligne et l’acquisition de matériel essentiel pour les soins et le confort des patients.

Résumé des projets de recherche financés par le Fonds d’urgence COVID-19 de La Fondation de l’Hôpital d’Ottawa

Cultiver des tissus humains en laboratoire pour trouver d’éventuels traitements

William Stanford, Ph.D., et ses collègues utilisent des modèles de tissus humains afin de comprendre pourquoi certains patients atteints de la COVID-19 deviennent gravement malades. L’équipe espère également trouver et tester de nouveaux médicaments pour contrer les graves atteintes aux poumons qui sont généralement responsables des décès liés à la COVID-19. Premièrement, les chercheurs feront une analyse accélérée de deux voies cellulaires qui contribuent à endommager les poumons. Ensuite, ils sélectionneront rapidement des médicaments ayant déjà été approuvés par Santé Canada et la FDA qui sont capables de bloquer ces voies, ce qui pourrait réduire la gravité et la mortalité de la maladie. Les travaux de l’équipe pourraient aussi donner lieu à la découverte de biomarqueurs pouvant cerner les patients atteints de la COVID-19 les plus susceptibles d’avoir besoin de soins intensifs.

Employer les sciences comportementales et l’intelligence artificielle contre la COVID-19 

Justin Presseau, Ph.D., et ses collègues prévoient d’exploiter les toutes dernières connaissances en sciences comportementales et en intelligence artificielle pour mettre au point une application qui peut aider les gens à se toucher moins fréquemment les yeux, le nez et la bouche. Cette région du visage, que l’on appelle « zone T », est la principale voie d’entrée du virus de la COVID-19 dans le corps. En réduisant les contacts avec la zone T, on pourrait réduire non seulement la transmission de la COVID-19, mais aussi celle d’autres infections qui se propagent par le nez et la bouche. La plupart des gens se touchent la zone T de 15 à 20 fois par heure, souvent sans même s’en rendre compte. L’application aiderait les utilisateurs à prendre conscience de ce comportement tout en leur offrant des techniques et apprentissages pour le corriger. Le projet fera appel à des spécialistes du monde entier des domaines de l’apprentissage automatique et de la vision artificielle, de la psychologie de la santé et de la modification du comportement, de la conception axée sur la personne et du contrôle des infections.

Comprendre les effets de la COVID-19 sur les personnes les plus vulnérables à Ottawa

La Dre Smita Pakhale et ses collègues, qui tissent des liens de confiance avec les populations les plus marginalisées d’Ottawa depuis 10 ans grâce à des recherches participatives, miseront sur ces relations pour étudier les répercussions de la COVID-19 sur ces personnes. Les personnes marginalisées qui ont de faibles revenus, qui sont en situation d’itinérance ou qui sont susceptibles de le devenir sont aussi aux prises avec de nombreuses inégalités sociales et en matière de santé, qui peuvent être exacerbées quand survient une crise comme la pandémie de COVID-19. Pour accéder à des services de santé, elles doivent surmonter des obstacles exceptionnels et peuvent être les dernières à obtenir du soutien. Les données recueillies et analysées en collaboration avec des personnes qui ont vécu une telle expérience pourraient servir à élaborer des politiques et des programmes pour mieux aider les populations vulnérables pendant la pandémie de COVID-19 et de prochaines crises.

Signaler par appareil mobile des effets indésirables d’un vaccin contre la COVID-19 

Le Dr Kumanan Wilson et ses collègues tireront profit de leur plateforme de suivi de la vaccination, CANImmunize, pour permettre aux Canadiens de signaler les manifestations cliniques inhabituelles qui pourraient découler d’un vaccin éventuel contre la COVID-19 à l’aide de leur appareil mobile. Il sera indispensable de pouvoir signaler ces situations afin de veiller à la sécurité d’un vaccin potentiel favoriser la confiance de la population. L’équipe a déjà mis au point et évalué une application pilote à des fins de validation en partenariat avec le réseau canadien de sécurité des vaccins, pour surveiller les manifestations cliniques inhabituelles associées au vaccin contre la grippe saisonnière. Aux fins d’évaluation, la fonction de déclaration sera d’abord activée pour les employés participants de L’Hôpital d’Ottawa pendant la saison de la grippe saisonnière, en prévision de la mise au point espérée d’un vaccin contre la COVID-19 en 2021.

Essai d’un traitement possible contre la COVID-19 à base de plasma de patients guéris 

Les Drs Alan Tinmouth et Dean Fergusson participent à l’effort mondial pour déterminer l’efficacité du plasma de personnes rétablies de la COVID-19 (appelé plasma de convalescent) comme traitement possible contre la maladie. Lorsqu’une personne est atteinte de la COVID-19, son corps produit des anticorps pour combattre le virus. Une fois la personne guérie, les anticorps restent dans son plasma pour le défendre contre une nouvelle infection. En théorie, ces anticorps pourraient être administrés par transfusion à d’autres personnes atteintes de la COVID-19 pour les aider à lutter contre le virus. L’essai sera réalisé par le réseau canadien de recherche sur les transfusions (Canadian Transfusion Research Network, en collaboration avec la Société canadienne du sang et Héma-Québec qui recueilleront et analyseront le plasma de convalescent chez des adultes (étude CONCOR-1) et des enfants (étude CONCOR-Kids).

Prévoir l’évolution de la COVID-19 

Le Dr Doug Manuel et ses collègues ont créé, en partenariat avec Santé publique Ottawa, un site Web interactif (613ottawa.ca) qui présente divers scénarios prévoyant le nombre d’hospitalisations et de décès attribuables à la COVID-19 à Ottawa. Les méthodes élaborées par l’équipe permettront d’améliorer les prévisions relatives à la COVID-19 à l’échelle mondiale, en plus de faciliter la planification à l’échelle locale. Les chercheurs comptent perfectionner leurs méthodes et élaborer des approches encore plus efficaces pour prévoir les effets de différents degrés de distanciation physique. Ces projections seront extrêmement utiles dans le cadre des discussions entourant l’assouplissement des mesures de distanciation physique.

  • Équipe de recherche de L’Hôpital d’Ottawa et de l’Université d’Ottawa : Dr Doug Manuel
  • Collaborateurs externes : Santé publique Ottawa
  • Ressources technologiques à L’Hôpital d’Ottawa : Soutien à la prise de décisions de L’Hôpital d’Ottawa et IQ@TOH

Adapter des médicaments existants et en trouver de nouveaux 

Jean-Simon Diallo, Ph.D., et ses collègues ont mis au point un nouveau biocapteur pouvant cerner les médicaments qui empêchent le virus de la COVID-19 de se fixer aux cellules, évitant ainsi l’infection. Les chercheurs ont d’abord l’intention de tester cette technique inédite sur une banque de plus de 1000 petites molécules déjà approuvées pour le traitement d’autres maladies. Ensuite, ils essaieront de trouver de nouveaux antiviraux dans une banque de plus de 200 000 petites molécules.

  • Équipe de recherche de L’Hôpital d’Ottawa et de l’Université d’Ottawa : Jean-Simon Diallo, Ph.D., John Bell, Ph.D., Taha Azad et Ragunath Singaravelu.

L’Hôpital d’Ottawa est un centre universitaire de pointe dans le domaine de la recherche et de la santé et un hôpital d’enseignement fièrement affilié à l’Université d’Ottawa.

Personne ressource pour les médias
Amelia Buchanan
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