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Un vaccin personnalisé contre le cancer se révèle prometteur chez des modèles murins


le 28 janvier 2022

Marie-Claude Bourgeois-Daigneault et John BellMarie-Claude Bourgeois-Daigneault, Ph. D., du Centre de recherche du CHUM (à gauche), et John Bell, Ph. D., de L’Hôpital d’Ottawa et de l’Université d’Ottawa (à droite), ont dirigé une équipe qui a mis au point une nouvelle approche prometteuse pour un vaccin personnalisé contre le cancer chez des souris. Photo prise avant l’arrivée de la COVID-19.Les traitements contre le cancer sont de plus en plus personnalisés, non seulement à un type de cancer, mais aussi à chaque patient. Le scientifique John Bell et une de ses anciennes boursières postdoctorales, Marie-Claude Bourgeois-Daigneault, ont misé avec succès sur cette stratégie remaniée dans le cadre de leur étude chez des modèles murins.

Leur stratégie combine des virus oncolytiques (capables de tuer des cellules cancéreuses) et des protéines mutées codées par des tumeurs individuellement. Ces protéines mutées (le mutanome d’une tumeur) peuvent être facilement fabriquées en laboratoire après le séquençage et la comparaison de l’ADN de la tumeur du patient et de l’ADN de tissus sains du patient.

Leur étude, qui fait l’objet d’un article dans Nature Communications, montre que cette stratégie axée sur quatre virus oncolytiques ralentit la croissance tumorale et accroît la survie à long terme chez les souris atteintes de deux types de cancer.

Différentes études et essais cliniques de vaccins orientés par le mutanome ou de virus oncolytiques sont déjà en cours, mais cette étude est la première à combiner les deux. Elle offre un moyen facile de personnaliser une virothérapie sans recourir à un virus différent pour chaque patient.

« La plupart des médicaments contre le cancer sont conçus pour traiter des milliers ou des millions de patients. Cette stratégie nous permettrait de concevoir un traitement unique pour chaque patient », explique John Bell, scientifique principal à L’Hôpital d’Ottawa, professeur à l’Université d’Ottawa et directeur scientifique de BioCanRx.

Auteurs : Roy DG, Geoffroy K, Marguerie M, Khan ST, Martin NT, Kmiecik J, Bobbala D, Aitken AS, de Souza CT, Stephenson KB, Lichty BD, Auer RC, Stojdl DF, Bell JC, Bourgeois-Daigneault MC.

Financement : Cette étude était financée par les Instituts de recherche en santé du Canada, la Fondation Terry Fox, l’Institut de recherche de la Société canadienne du cancer, l’Institut ontarien de recherche sur le cancer, la Fondation du cancer de la région d’Ottawa, la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa, BioCanRx, l’Alliance pour la thérapie génique contre le cancer, l’Institut du cancer de Montréal, le Fonds de recherche Québec-Santé et la Fondation du cancer du sein du Québec.

L’Hôpital d’Ottawa est un centre universitaire de pointe dans le domaine de la recherche et de la santé et un hôpital d’enseignement fièrement affilié à l’Université d’Ottawa. Tous les chercheurs à L’Hôpital d’Ottawa se conforment à un cadre d’innovation responsable axé sur l’élaboration et la commercialisation responsables des innovations. Les chercheurs qui participent à la présente étude détiennent plusieurs brevets liés à leurs travaux et ont fondé une entreprise pour faire avancer leur recherche.

Renseignements

Jennifer Ganton
Directrice, Communications et relations publiques
Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa
613-614-5253
jganton@ohri.ca