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Cancer du sein : un nouveau test d’imagerie pourrait détecter les lésions au cœur


le 21 août 2017


Les lésions cardiaques (cardiotoxicité) constituent de plus en plus un risque pour les femmes traitées tôt pour un cancer du sein. Les traitements pour cette affection deviennent de plus en plus efficaces et de plus en plus de femmes y survivent. Toutefois, les traitements pour le cancer peuvent causer des dommages à court et à long terme. La maladie du cœur est désormais la deuxième cause de décès chez les survivantes du cancer du sein postménopause, et l’un des plus importants facteurs pourrait être en fait le traitement qu’elles ont reçu. Dans certains cas (2-3 %), les survivantes du cancer du sein peuvent développer de l’insuffisance cardiaque pendant ou après leur traitement contre le cancer. Un nouveau test d’imagerie nucléaire pourrait désormais aider à détecter les patientes qui ont un risque accru de lésion cardiaque en raison de leur traitement contre le cancer.

L’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa (ICUO) et L’Hôpital d’Ottawa (L’HO) ont récemment amorcé un essai clinique (Imagerie par TEMP avec la 99mTC-annexine humaine recombinante V-128 de l’apoptose et de la cardiotoxicité touchant la fonction ventriculaire chez des patientes atteintes d’un cancer du sein au stade précoce traité par chimiothérapie à la doxorubicine) visant à évaluer l’efficacité d’un test d’imagerie chez les patientes atteintes du cancer du sein qui suivent un traitement de chimiothérapie. Jusqu’ici, huit patientes participent déjà à l’essai sur un total prévu de 30 participantes.

Cet essai, le premier du genre au monde, est mené par le Dr Terrence Ruddy, de l’ICUO et la Dre Susan Dent, du Centre de cancérologie de L’HO. Le Dr Ruddy est l’ancien chef de la Division de cardiologie à l’ICUO, l’ancien titulaire de la chaire de médecine nucléaire de l’Université d’Ottawa et le président élu du Conseil cardiovasculaire de la Société de médecine nucléaire et d’imagerie moléculaire. La Dre Dent est la fondatrice du programme d’oncologie cardiaque d’Ottawa et la présidente fondatrice du Réseau canadien d’oncologie cardiaque.

Ce nouveau test utilise le radiotraceur annexine V marquée au technetium-99, qui a été développé par Atreus, une société fondée à Ottawa acquise par Advanced Accelerator Applications, un leader mondial dans le développement de produits radiopharmaceutiques. L’annexine est un radiotraceur qui est à l’heure actuelle approuvé pour usage strictement expérimental.

Les études précliniques ont montré que cette nouvelle technique d’imagerie pouvait aider à détecter rapidement les dommages au muscle du cœur. Cette détection rapide permet d’ajuster les traitements pour le cancer de manière à limiter les dommages au cœur et à réduire le risque d’insuffisance cardiaque.

Les femmes qui ont récemment reçu un diagnostic de cancer du sein au stade précoce et qui souhaitent participer à cette étude peuvent communiquer avec leur oncologue pour obtenir plus de renseignements.

Cet essai est enregistré sur clinicaltrials.gov (NCT02677714) et est financé par Advanced Accelerator Applications avec le soutien du Fonds pour la recherche en Ontario.

Médias
Judith Lachance
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