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Combat entre deux générations d’anticoagulants


le 4 novembre 2016



Robert Jean Tessier, préposé aux soins à la retraite, prend un anticoagulant depuis qu’il a eu des caillots de sang inexpliqués dans les poumons. Son médecin réalise une étude pour déterminer si les nouveaux anticoagulants sont aussi sécuritaires et efficaces que ceux utilisés depuis 50 ans.

Alors qu’il montait l’escalier chez lui un soir de printemps, la vie a pris une toute autre tournure pour Robert Jean Tessier, préposé aux soins de 69 ans à la retraite. Son mal de dos s’est transformé en douleur insoutenable.

« J’étais estomaqué. Je ne pouvais plus respirer », affirme-t-il. « Je connais mon corps. Je savais que ce n’étais pas normal. »

Une tomodensitométrie a révélé la présence de plusieurs caillots de sang dans ses poumons. Or, il a seulement pris conscience de la gravité de la situation lorsqu’un médecin lui a demandé s’il voulait être réanimé s’il cessait de respirer.

« J’étais dans le déni, ajoute-t-il, parce que j’avais travaillé à l’hôpital et que je pouvais encore tout faire, je ne pensais pas que c’était si grave. »

Heureusement, les médecins sont parvenus à détruire les caillots avec l’injection d’un anticoagulant. Mais comme ils ne connaissent pas la cause du problème, Robert doit prendre un anticoagulant pour le reste de ses jours afin de prévenir la formation de nouveaux caillots.

Au début, il a pris un nouvel anticoagulant appelé rivaroxaban, qui coûte 150 $ par mois. Son assurance-médicament ne l’a toutefois remboursé que pendant six mois. Son médecin, la Dre Lana Castellucci, spécialisée en caillots de sang à L’Hôpital d’Ottawa, lui a recommandé de le remplacer par la warfarine, un anticoagulant qui existe depuis environ 50 ans et ne coûte que quelques sous par jour. Cependant, Robert doit maintenant passer des prises de sang régulièrement pour s’assurer de prendre la bonne dose et faire attention à ce qu’il mange et aux interactions avec d’autres médicaments, ce qui n’était pas le cas lorsqu’il prenait le rivaroxaban.

La Dre Castellucci dirige un essai clinique international visant à déterminer définitivement si les nouveaux anticoagulants comme le rivaroxaban et l’apixaban sont aussi sécuritaires et efficaces que la warfarine à long terme.

« Ces médicaments sont de plus en plus utilisés, mais leur coût est un problème pour certaines personnes », précise la Dre Castellucci, qui est également professeure adjointe à l’Université d’Ottawa. « Nous espérons que les résultats révèleront quel anticoagulant est le plus sécuritaire, ce qui pourrait faire changer les régimes d’assurance-médicaments. »

La warfarine est efficace pour Robert. Il se tient occupé en faisant des travaux à l’extérieur de sa maison et des maquettes de bateaux. « Ça a pris environ un an avant que je me sente sorti d’affaires. Ma vie a changé. Je suis plus prudent. Si je sens quoi que ce soit de différent, je vais consulter. »

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