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Une percée donne de nouveaux espoirs pour le traitement d’une maladie musculaire


le 26 février 2016




Des recherches menées à L’Hôpital d’Ottawa et à l’Université d’Ottawa redonnent espoir à des personnes comme Alex Chiabai, 15 ans, et à sa mère, Debra Chiabai.

Comme la plupart des jeunes de 15 ans, Alex Chiabai préférerait de loin jouer à des jeux vidéo Star Wars qu’étudier pour son examen de géographie du lendemain. L’adolescent bavard et tenace suit les tendances technologiques et est toujours prêt à parler de ses émissions de télé préférées.

Mais Alex doit aussi relever des défis bien particuliers, et une nouvelle étude de L’Hôpital d’Ottawa et de l’Université d’Ottawa ouvrira sous peu de nouvelles avenues pour traiter sa maladie.

Les problèmes ont commencé quand Alex était tout petit. Il ne se développait pas aussi rapidement que la normale, avait une démarche chancelante et tombait souvent. Son médecin de famille l’a référé au Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO), où il a reçu un diagnostic de dystrophie musculaire de Duchenne peu avant son troisième anniversaire. Un garçon sur 3 600 est atteint de cette maladie dégénérative rare qui est mortelle dans la deuxième ou troisième décennie de vie.

À mesure qu’Alex grandit, ses muscles s’affaiblissent et aujourd’hui, c’est en fauteuil roulant qu’il circule à l’école. Les stéroïdes et la physiothérapie peuvent ralentir la progression de la maladie, qui demeure toutefois incurable pour l’instant.

Des chercheurs à L’Hôpital d’Ottawa ont découvert récemment que, contrairement à ce que l’on croyait, la maladie d’Alex affecte aussi les cellules souches des muscles, pas seulement les fibres musculaires.

« Cette découverte change complètement notre compréhension de la dystrophie musculaire de Duchenne et pourrait mener à la mise au point de traitements beaucoup plus efficaces », explique Michael Rudnicki, Ph.D., scientifique principal à L’Hôpital d’Ottawa, professeur à l’Université d’Ottawa et principal auteur de l’étude.

Ainsi, le traitement de personnes comme Alex pourrait changer complètement.

« Je suis extrêmement ravie par cette recherche, car elle ouvre la voie à de nouvelles possibilités que personne n’avait étudiées », affirme la mère d’Alex, Debra Chiabai. « Plus nous en saurons sur cette maladie, plus les efforts pour arriver à de nouveaux traitements seront ciblés. Il existe peut-être même déjà sur le marché des médicaments efficaces en ce sens. »

Michael Rudnicki et ses collègues, dont des chercheurs au CHEO, cherchent maintenant des façons de corriger les problèmes qu’ils viennent de découvrir dans les cellules souches des muscles et sont déjà sur de bonnes pistes.

« Je ne sais pas exactement si nous guérirons un jour la dystrophie musculaire de Duchenne, dit Michael Rudnicki. J’ai toutefois bon espoir que dans l’avenir, de nouveaux traitements transformeront cette maladie dévastatrice et mortelle en un état chronique mais gérable. »

À propos de L’Hôpital d’Ottawa


L’Hôpital d’Ottawa est l’un des plus importants hôpitaux d’enseignement et de recherche au Canada. Il est doté de plus de 1 100 lits, d’un effectif de quelque 12 000 personnes et d’un budget annuel d’environ 1,2 milliard de dollars. L’enseignement et la recherche étant au cœur de nos activités, nous possédons les outils qui nous permettent d’innover et d’améliorer les soins aux patients. Affilié à l’Université d’Ottawa, l’Hôpital fournit sur plusieurs campus des soins spécialisés à la population de l’Est de l’Ontario. Cela dit, nos techniques de pointe et les fruits de nos recherches sont adoptés partout dans le monde. Notre vision consiste à améliorer la qualité des soins et nous mobilisons l’appui de toute la collectivité pour mieux y parvenir.

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