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Des chercheurs d’Ottawa montrent qu’un traitement personnalisé est plus efficace pour contrer les nausées de la chimiothérapie


le 12 novembre 2015

Une nouvelle étude dirigée par le Dr Mark Clemons, oncologue et scientifique adjoint spécialisé en recherche sur le cancer à L’Hôpital d’Ottawa, montre qu’une approche personnalisée du traitement d’un des effets secondaires les plus courants de la chimiothérapie est beaucoup plus efficace que l’approche commune à tous les patients. L’étude aléatoire est publiée dans le numéro du 12 novembre de la revue JAMA-Oncology.

Les nausées et les vomissements figurent parmi les effets secondaires de la chimiothérapie les plus redoutés par les patients. Dans certains cas, les symptômes sont tellement débilitants que les patients cessent le traitement. Jusqu’à présent, les médecins ont traité ces effets secondaires en suivant une série de lignes directrices universelles.

« Malheureusement, ces lignes directrices ne tiennent pas compte des facteurs personnels qui prédisposent davantage un patient à avoir des nausées et des vomissements », explique le Dr Clemons, qui est aussi professeur agrégé de médecine à l’Université d’Ottawa. Son étude portait sur 324 patientes atteintes du cancer du sein qui recevaient des traitements de chimiothérapie à L’Hôpital d’Ottawa et au Centre de cancérologie Famille Irving Greenberg. Elle montre que la prise en compte de facteurs personnels de risque d’avoir des nausées et des vomissements causés par la chimiothérapie (p. ex. avoir moins de 40 ans, avoir eu des nausées pendant une grossesse, avoir le mal des transports ou consommer peu d’alcool) au moment de prescrire des antinauséeux permet de beaucoup mieux contrôler les nausées et les vomissements.

C’est la première fois au monde que la prise en compte de facteurs personnels de risque permet de mieux contrôler les nausées et les vomissements, poursuit le Dr Clemons. Les antinauséeux peuvent aussi avoir leurs propres effets secondaires. Par conséquent, en prescrire à chaque patient peu importe leur efficacité coûte très cher au système de santé. Nous croyons que l’étude permettra d’offrir un moyen plus efficace et plus doux de contrer ces effets secondaires chez les personnes qui luttent contre le cancer. »

Les résultats de l’étude sont aussi importants parce que des patientes à risque particulièrement élevé avaient des nausées et des vomissements mal contrôlés malgré une prescription dite « optimale » d’antinauséeux. Il faut donc établir de nouvelles stratégies pour les soulager. De plus, il est fort probable que les patientes à faible risque n’ont pas besoin de prendre tous les antinauséeux actuellement recommandés.

« Les résultats sont très simples, mais ils remettent en question la façon de rédiger les lignes directrices. C’est très facile de simplement suivre des directives. Maintenant, nous suggérons aux médecins de simplement poser quelques questions avant de rédiger une ordonnance », explique le Dr Clemons.

Titre de l’étude : Étude aléatoire comparant la prophylaxie d’antinauséeux guidée par un modèle de risques à celle guidée par le choix du médecin chez les patientes suivant une chimiothérapie pour traiter un cancer du sein à un stade précoce

Coauteurs : Mark Clemons, MD; Nathaniel Bouganim, MD; Stephanie Smith, B.A.; Sasha Mazzarello, B.Sc.; Lisa Vandermeer, M.Sc.; Roanne Segal, MD; Susan Dent, MD; Stan Gertler, MD; Xinni Song, MD; Paul Wheatley-Price, MD et George Dranitsaris, Ph.D.

Financement : Fondation canadienne du cancer du sein et Fondation de l’Hôpital d’Ottawa

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