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Les Ontariens sont plus susceptibles de survivre un an à la suite d’une hospitalisation : étude


le 30 septembre 2013

Ottawa — Un nombre plus élevé d’Ontariens vivent plus longtemps à la suite d’une hospitalisation maintenant qu’en 1994. En fait, un article publié aujourd’hui dans le Journal de l’Association médicale canadienne démontre une diminution de 22 % du risque de décès un an à la suite d’une admission à l’hôpital.

L’auteur de l’étude sur la population a analysé les dossiers d’hospitalisation de plus de 2,5 millions d’adultes ontariens et examiné la survie de ces derniers un an à la suite de leur admission à l’hôpital. Pour ce faire, il a analysé les données de l’état civil concernant l’ensemble des adultes admis à l’hôpital en Ontario en 1994, en 1999, en 2004 et en 2009. Il a constaté qu’en comparaison avec les patients admis à l’hôpital en 1994, ceux admis en 2009 étaient :
  • plus malades (ils étaient atteints d’une comorbidité plus importante);
  • plus âgés (l’âge médian était de 58 ans par rapport à 51 ans);
  • plus susceptibles d’arriver à l’hôpital en ambulance (25 % par rapport à 16 %).
Ces changements font en sorte que le risque non ajusté de décès un an à la suite d’une hospitalisation est passé de 9,2 % à 11,6 %. Cependant, après la rectification de facteurs comme ceux énumérés ci-dessus, le tableau était fort différent.

« Indépendamment de l’âge, du sexe et de la comorbidité des patients, de l’urgence à leur admission à l’hôpital, des services donnés, et du statut ambulancier, les cotes corrigées de décès étaient 22 % plus basses en 2009 qu’en 1994, ce qui constitue une baisse importante », mentionne Carl van Walraven, auteur, scientifique chevronné à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa (IRHO) et directeur du site de l’Institut de recherche en services de santé (IRSS) à l’Université d’Ottawa.

L’étude démontre également que le risque de décès au sein de la population générale a également diminué au cours de la période d’exécution de l’étude. Chez les personnes âgées de moins de 50 ans, le risque annuel de décès, en comparaison avec celui observé en 1994, a diminué de 18 % en 1999, de 22 % en 2004 et de 28 % en 2009. Bien que des études antérieures aient abordé les taux de survie dans le cas de maladies précises, aucune n’a rendu compte des changements signalés sur le plan de la survie au sein de la population générale lors de l’évaluation des tendances relatives aux taux de survie chez les patients.

L’amélioration des tendances liées à la survie des patients un an à la suite de leur hospitalisation s’est maintenue après la rectification du taux de survie plus élevé dans la population générale et la constatation de changements importants touchant les caractéristiques des patients. En 2009, les patients étaient moins susceptibles de mourir dans l’année suivant leur admission à l’hôpital qu’en 1994, soit dans une proportion de 19 %.

« Lorsque nous regroupons cette réduction importante du risque de décès et le fait que les hospitalisations sont courantes, il en ressort clairement que les gains en matière d’espérance de vie des Ontariens sont notables. Des études plus poussées devront être réalisées concernant les admissions à l’hôpital et la mortalité puisque l’étude ne permet pas de déterminer les raisons de cette amélioration », explique M. van Walraven.

Renseignements
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Communications et relations publiques, Institut de recherche de l'Hôpital d'Ottawa
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Communications, ICES
deborah.creatura@ices.on.ca
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