Nouvelles

Essai d’un traitement expérimental par cellules souches pour contrer une maladie pulmonaire rare


le 30 avril 2018

Une équipe de recherche dirigée par un chercheur canadien a lancé l’essai clinique d’un traitement expérimental par cellules souches pour déterminer s’il pourrait traiter l’hypertension artérielle pulmonaire.

Cette maladie rare et mortelle survient lorsque les artères qui acheminent le sang aux poumons deviennent tellement endommagées que le sang ne peut plus y circuler correctement. Tout le monde peut être atteint par cette maladie, mais elle touche généralement les femmes dans la fleur de l’âge. Dans certains cas, elle est causée par un gène défectueux, mais dans la plupart des cas, la cause est inconnue.

L’essai multicentrique commence à la Clinique d’hypertension pulmonaire de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, sous la direction du Dr George Chandy, pneumologue à L’Hôpital d’Ottawa et professeur adjoint à l’Université d’Ottawa.

« Les traitements actuels de l’hypertension pulmonaire peuvent soulager les symptômes pendant un certain temps, mais dans la majorité des cas, la maladie progresse tout de même. Ceux-ci finissent par avoir besoin de traitements poussés ou d’une greffe de poumon. Malheureusement, entre temps, bien des patients meurent, explique le DChandy. Nous espérons que ce traitement s’attaquera à la cause fondamentale de la maladie en réparant les vaisseaux sanguins et en aidant les patients à vivre plus longtemps et en meilleure santé. »

Le traitement expérimental consiste à prélever des globules blancs chez le patient pour les séparer en ses composants. Un composant est cultivé en laboratoire dans des conditions spéciales pour obtenir des cellules dites progénitrices endothéliales. Ces cellules peuvent favoriser la réparation et la régénération des vaisseaux sanguins, un peu comme les cellules souches. Elles sont ensuite génétiquement modifiées afin de les amener à produire une quantité accrue d’oxyde nitrique, une substance naturelle qui stimule la régénération et l’élargissement des vaisseaux sanguins, puis réinjectées dans les poumons du même patient par intraveineuse.

Le traitement a déjà fait l’objet d’études en laboratoire et d’un essai clinique de phase I visant à évaluer sa sûreté auprès de sept patients.

La phase II de l’essai clinique, qui est réalisée à double insu avec répartition aléatoire et placebo, met à profit un concept novateur pour vérifier si le traitement est efficace chez 45 patients dans jusqu’à neuf centres au Canada. Cela permettra à tous les participants de recevoir au moins une fois le traitement (administré en quatre injections) pendant les six premiers ou les six derniers mois de l’essai. Un groupe recevra deux fois le traitement, soit huit injections. Comme ce traitement est expérimental, il est impossible d’affirmer que les patients en bénéficieront.

Les chercheurs prévoient recruter des patients à l’Hôpital de l’Université de l’Alberta, à l’Hôpital général de Vancouver, au Centre des sciences de la santé de London, à l’Hôpital général de Toronto, à l’Hôpital général juif et à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (affilié à l’Université Laval). Les personnes qui souhaitent y participer doivent s’adresser à leur pneumologue. Les critères d’admissibilité et d’autres renseignements sont disponibles à l’adresse https://www.clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT03001414.

Renseignements généraux
  • L’essai a été approuvé par Santé Canada et le Conseil d’éthique de la recherche du Réseau de science de la santé d’Ottawa.

  • Les cellules sont génétiquement modifiées et fabriquées au Centre de fabrication de biothérapies de L’Hôpital d’Ottawa.

  • Le traitement expérimental a été mis au point par le DDuncan Stewart lorsqu’il était cardiologue et scientifique à Toronto. Le DStewart est actuellement vice-président exécutif de la Recherche à L’Hôpital d’Ottawa et professeur à l’Université d’Ottawa.

  • L’essai est commandité par Northern Therapeutics, une entreprise cofondée par le D En tant que spécialiste de l’hypertension pulmonaire, le DStewart donne à Northern des conseils sur la réalisation de l’essai. Le DStewart ne reçoit pas de rémunération de Northern et ne joue aucun rôle pour recruter des patients dans l’essai.

  • Bien des organismes ont soutenu la recherche qui a mené à l’essai, notamment la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa, les Instituts de recherche en santé du Canada, le ministère de la Recherche, de l’Innovation et des Sciences de l’Ontario et le Réseau de cellules souches.


L’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa
L’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawaest devenu l’un des centres de santé cardiovasculaire les plus remarquables au Canada pour la qualité exceptionnelle des soins qu’il offre, un centre de recherche de calibre mondial où le savoir passe du laboratoire au chevet des patients, et un acteur de premier plan dans la prévention de la maladie du cœur au pays. Sa promesse est aussi la pierre angulaire sur laquelle il repose depuis sa fondation : donner la priorité aux patients. Toujours. https://www.ottawaheart.ca

L’Hôpital d’Ottawa : Inspiré par la recherche. Guidé par la compassion.
L’Hôpital d’Ottawa est l’un des plus importants hôpitaux d’enseignement et de recherche au Canada. Il est doté de plus de 1 100 lits, d’un effectif de quelque 12 000 personnes et d’un budget annuel d’environ 1,2 milliard de dollars. L’enseignement et la recherche étant au cœur de nos activités, nous possédons les outils qui nous permettent d’innover et d’améliorer les soins aux patients. Affilié à l’Université d’Ottawa, l’Hôpital fournit sur plusieurs campus des soins spécialisés à la population de l’Est de l’Ontario. Cela dit, nos techniques de pointe et les fruits de nos recherches sont adoptés partout dans le monde. Notre vision consiste à améliorer la qualité des soins et nous mobilisons l’appui de toute la collectivité pour mieux y parvenir. Pour en savoir plus sur la recherche à L’Hôpital d’Ottawa, visitez www.irho.ca.

L’Université d’Ottawa : Un carrefour d’idées et de cultures
L’Université d’Ottawa compte plus de 50 000 étudiants, professeurs et employés administratifs qui vivent, travaillent et étudient en français et en anglais. Notre campus est un véritable carrefour des cultures et des idées, où les esprits audacieux se rassemblent pour relancer le débat et faire naître des idées transformatrices. Nous sommes l’une des 10 meilleures universités de recherche du Canada; nos professeurs et chercheurs explorent de nouvelles façons de relever les défis d’aujourd’hui. Classée parmi les 200 meilleures universités du monde, l’Université d’Ottawa attire les plus brillants penseurs et est ouverte à divers points de vue provenant de partout dans le monde.

Media contacts
Vincent Lamontagne
Directeur, Communications institutionnelles
Institut de cardiologie d'Ottawa
Bureau : 613 761-4427
Cell. : 613-899-6760
vlamontagne@ottawaheart.ca

Jennifer Ganton
Directrice, Communications et relations publiques
Institut de recherche de l'Hôpital d'Ottawa
Cell. : 613-614-5253
jganton@ohri.ca